Einstein a dit, "si on fait une erreur une fois, c’est compréhensible, si on la fait une seconde fois, ça montre qu’on est stupide. Au bout de la troisième, il faut agir". Une devise pour le leader de l’opposition, qui lors de son allocution à la conférence de Jérusalem, s’est voulu particulièrement incisif face à un gouvernement qu’il a qualifié de "trop faible".
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"Mais moi, si j’étais Premier ministre, j’empêcherai à l’Iran de construire une nouvelle base islamique au cœur du Moyen-Orient" a déclaré Binyamin Netanyahou, en ouverture de son discours.
‘"En quittant aussi rapidement le Liban, ou en se retirant de façon unilatérale de Gaza, nous avons donné le pouvoir au Hamas ou au Hezbollah" a-t-il également précisé. Une réalité qu’il impute directement au gouvernement israélien, qui à l’heure actuelle, considère toujours que "le désengagement de la Bande de Gaza est une bonne chose".
Pourtant, l’opposition est loin de partager cet avis. "Regardez, après cette opération lancée par le gouvernement, le Hamas s’est renforcé. Il détient aujourd’hui une quantité d’armes incroyable".
Et avec l’Iran, l’histoire semble recommencer. Même si le gouvernement répète être opposé au programme nucléaire développé par la République islamique, aucun acte concret n’a été pris par le chef du gouvernement.
Un pacifisme dangereux selon Bibi. "Le but de Téhéran est de construire une troisième base militante, ici à Jérusalem.
C’est une menace terrible, et pourtant, il semble que le chemin emprunté par le gouvernement nous y mène tout droit" a-t-il souligné. "Il ne faut pas laisser faire ça."
Car le chef de l’opposition l’a bien compris. Le moindre pas en arrière fait par Israël ouvre la porte au Hamas et étend son emprise sur le Proche-Orient.
"Dans les années quatre-vingt-dix, j’ai écrit un livre dans lequel j’expliquais que si les organisations terroristes voulaient viser la puissance économique mondiale par excellence, ils prendraient pour cible les Etats-Unis. Quelques années après, les tours du Wall Street Center s’effondraient. Aujourd’hui, s’ils veulent attaquer l’une des plus grandes puissances militaires au monde, qui choisiront-ils à votre avis ?" a demandé Binyamin Netanyahou.
Ainsi, signer aujourd’hui un accord avec les Palestiniens, comme ce qui a été convenu lors de la conférence d’Annapolis de novembre dernier, serait une erreur.
"Le gouvernement de l’Autorité palestinienne est bien trop faible. Si nous signons un tel accord alors que le Hamas continue à lancer des roquettes sur Israël et à contrôler la Bande de Gaza, alors c’est bien l’organisation terroriste qui prendra le pouvoir et détruira totalement les leaders palestiniens dits modérés, puis nous obligerons à nous retirer".
Ce dernier refuse ainsi la proposition qui semble pourtant faire l’unanimité au sein du gouvernement, à savoir "signer un traité de paix mais le laisser latent, jusqu’à ce que l’AP parvienne à mettre fin au terrorisme".
"Une aberration", d’autant plus que d’après la feuille de route, ce traité aborderait la question du statut de Jérusalem. "Si Israël concède des parties de territoire aux Palestiniens, et notamment divise la capitale, alors Jérusalem deviendra la Mecque pour tous les terroristes" a averti Netanyahou.
Or aujourd’hui, Jérusalem est la capitale des trois religions, et selon "un proverbe américain, on ne répare pas ce qui n’est pas cassé". Car pour lui, Jérusalem est un modèle de conciliation et de paix, et un changement quelconque dans son organisation conduirait à "l’explosion de cette sécurité ambiante".
Malgré tout, la question du statut de Jérusalem est aujourd’hui au cœur des négociations, du moins d’après certaines déclarations d’officiels israéliens et palestiniens.
"Alors je demande à Shass : que faites-vous encore dans ce gouvernement ? Pourquoi donnez-vous à Olmert ce pont en or qui lui permet de faire ce qu’il veut de Jérusalem ?" a lancé le chef de l’opposition. Une question jusqu’alors restée sans réponse.
Malgré ce pessimisme face à un accord de paix, le chef de l’opposition a tout de même souligné que "dans son gouvernement", il y aurait une place pour les négociations avec les Palestiniens.
"Nous lutterons contre le terrorisme, mais nous ne couperons pas les ponts avec les Palestiniens. Simplement, nous les mettrons à l’épreuve. Nous établirons des projets communs, avec des investissements réels.
Nous maintiendrons l’unité de Jérusalem et conserverons entre nos mains les cartes qui assurent la sécurité de notre pays. Nous ne devons pas sous-louer notre sécurité, et nous devons mettre fin à la guerre d’usure à laquelle se livre Israël contre le Hamas".
Un vaste programme…
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