Pierrefitte@Venir

 J’ai lu un article sur Libération.fr qui m’a proprement scandalisé ! Non pas que ce journal émette son opinion car après tout la liberté d’expression est pour moi une valeur fondamentale mais que le journaliste se fasse l’écho d’attitudes supposées et fasse droit à pour un commentaire qu’il aurait recueilli !

Je cite :

(...) C'est en tout cas la conviction de certains cadres UMP issus de l'immigration. Ceux qui n'ont pas apprécié que Fadela Amara vole au secours du ministre auvergnat. "C'est une collabo", dit d'elle une élue UMP. Rachida Dati et  Rama Yade ont paru assez insensibles à l'humour du premier flic de France.

Outre le fait qu’il suppose des attitudes à des ministres du gouvernement il fait dire a une élue de l’UMP « c’est un collabo »

Je trouve sidérant qu'à partir d'une « information » venant d’un journal qui s'appelle Libération (journal qui n'est pas Sarkozyste loin s'en faut) on essaye de faire un amalgame avec l'histoire de la collaboration avec les nazis!

Comment avons-nous pu en arriver là! Par quel cheminement, (forcément maladif), sommes-nous arrivés à tout mélanger. Les périodes de l’histoire, les faits historiques, les hommes d’un temps avec ceux d’un autre et les mots qui avaient une force signifiante au point qu’ils ne veulent maintenant plus rien dire ! Dans quelle soupe culturelle sommes-nous tomber ?

Car enfin, le mot "Collabo" qu’aurait dit cette élue UMP, est un des mots les plus significatif de cette période d'occupation et de tragédie pour les français  durant la 2 éme guerre mondiale!

Si elle avait une once d'honneur, cette élue devrait quitter l’UMP !

Mais Libération ne lui a pas dit comme il l'exige pour d'autres! Il s’en est bien gardé ! Libération préfère utiliser le propos sans dire d’ailleurs qui est cette élue traitant de Collabo Madame Fadéla Amara. Si cette soi-disante élue avait défendu ou même se serait abstenue de parler, elle serait encore un suppôt du diable pour Libération ! Mais là... elle devient une icône de la vérité! Triste pays.

Mais revenons au sens des mots ! Faisons comme si cette élue avait vraiment prononcé cette horreur ! Je m’interroge, sait-elle au moins ce que c'était un collabo? A-t'elle une idée de ce qui se passait pour les résistants dans la rue Lauriston à Paris mais aussi dans d’autres lieux lorsqu’ils étaient aux mains des collabos ?

Quelle pitoyable utilisation de la force des mots et des images et des sentiments sur les faibles d'esprits ! Les raccourcis du sensationnel au mépris des véritables valeurs des mots !

Non messieurs le journaliste de Libération, non madame la soi-disante élue de l’UMP Collabo ne veut pas dire la même chose depuis l’occupation que collaborateur ! C'est ainsi et vous le savez, elle le sait sans doute et c’est en cela que je suis outré. J'ai honte pour elle et pour ces journalistes qui amoindrissent par leurs effets de plume trempée dans le relativisme historique une période douloureuse qui n'a rien à voir avec une Fadéla Amara soutenant un Brice Hortefeux! La différence est tellement évidente, gigantesque. L'énormité de l'accusation est tellement ignoble que pas uns de ses gardiens de la « pensée résistante » ne s'en est ému. L’utilisation d’un tel amalgame est véritablement choquante!

Oui je suis outré car ce n’est pas la première fois que l’on fait des raccourcis pour mieux salir et nuire un adversaire politique ! C’est même des méthodes rôdées par une certaine intelligentsia de gauche de produire de tels amalgames pour faire taire des adversaires politiques qui dérangent ou pour les tuer politiquement ! Alors, d’insinuations en proférations d’accusations comme  raciste, fasciste, islamophobe, xénophobe, et autres à collabo pour Fadéla Amara qui est rappelons si besoin était arabe, musulmane mais surtout Ministre de Nicolas Sarkozy. La ligne est franchie d'un pas léger et inconscient ! Elle qui créa « Ni pute ni soumise » pendant que d’autres socialistes et bien-pensants dormaient tranquillement sous les lambris dorés des palais gouvernementaux !

La tyrannie commence par la fraude des mots disait Platon! Attention au retour du bâton!

Gérard Brazon