Lorsque je croise des hommes et des femmes dans la rue ou assis sur un banc comme à la Roseraie de Puteaux, il me vient souvent des images ou des situations à l'esprit. Pourquoi cette tristesse, pourquoi cette joie et cette attitude. Mon penchant naturel va plutôt vers des personnes qui présentent des aspects de souffrance. Alors mon imagination vagabonde et le soir venant j'écris. C'est ce poème que je vous livre.
Assis sur un banc
Sans être important, J’aurais voulu exister.
Sans être l’époux aimant pouvoir te garder.
Sans être ton amant, j’aurais voulu t’aimer.
Sans être une maman pour te câliner.
Sans être dans le rang, j’aurai voulu t’aider.
Sans être un Dieu puissant, pouvoir t’adorer.
Qui suis-je à présent pour toi qui m’as oublié ?
Le souvenir d’un temps, un outil vite usé ?
Un ultime tourment ? Pour toi qui m’as laissé.
Qui suis-je à présent sans être l’époux aimant
Sans être ton amant, sans être Dieu puissant
Et sans être dans le rang ! Plus rien maintenant
Je suis assis sur un banc, j’attends qu’un passant,
M’accorde du temps. Pour oublier le présent.
Ce soir, j’irai boire un verre. Chez l’ami Fernand
On parlera encore de toi et du bon temps.
Du temps où j’étais avec toi. Du temps d’avant!
Et enfin saoul, je m’endormirai sur le champ !
Gérard Brazon
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