Mercredi 2 avril 2008 : Marie-Antoinette et son image Par Xavier Salmon, conservateur, commissaire de l’exposition Le destin de Marie-Antoinette se joua autour d’un portrait que l’on présenta à la cour du vivant de Louis XV : il la mena jusqu’au trône puisqu’elle allait devenir l’épouse du futur Louis XVI. Très moderne en cela, la jeune reine comprit l’importance de son image et, durant toute sa vie, elle porta une attention particulière aux nombreuses représentations qui furent diffusées d’elle. Mais si ces effigies peintes, sculptées ou gravées, furent à l’avantage de la dauphine, elles desservirent la reine et contribuèrent à sa fin tragique.
Mercredi 9 avril 2008 : Marie-Antoinette et le comte Axel de Fersen Par Herman Lindqvist, historien, écrivain En 1778, le jeune comte suédois Axel de Fersen arrive et rencontre à la cour de France la dauphine Marie-Antoinette, lors d’un bal. Une amitié s’ensuivit, qui ne se démentit pas jusqu’à la mort de la reine : Fersen participa en effet activement aux préparatifs de la fuite du couple royal finalement arrêté à Varennes. Les relations de Marie-Antoinette et d’Axel de Fersen suscitèrent évidemment les rumeurs les plus diverses à la cour. Mais quelles furent-elles exactement ? Spécialiste de Fersen, auquel il a consacré un ouvrage, l’historien suédois Herman Lindqvist tente de répondre à cette question.
Mercredi 16 avril 2008 : Marie-Antoinette au cinéma Par Jean Tulard, historien La figure de Marie-Antoinette a inspiré nombre de réalisateurs depuis le début du XXe siècle et chacun de ces films témoigne d’une certaine perception de la reine. En évoquant plusieurs d’entre eux, Jean Tulard retrace l’évolution de l’image d’une reine qui, tantôt détestée, tantôt adulée, ne peut guère laisser indifférent. Jean Tulard a participé au titre de conseiller historique à la réalisation de deux films qui mettent en scène Marie-Antoinette : Valmy (Jean Chérasse et Abel Gance, 1967) et La Révolution française (Robert Enrico, 1989).
Mercredi 28 mai 2008 : Marie-Antoinette dans les pamphlets Par Chantal Thomas, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du XVIIIe siècle Marie-Antoinette arrive en France en 1770 ; elle est guillotinée en 1793. Entre ces deux dates, un mythe se développe, qui, depuis certains libelles émanant de la cour jusqu’aux pamphlets révolutionnaires, va forger l’image d’une reine débauchée, assoiffée de pouvoir et de jouissances. « Architigresse d’Autriche », « Madame Déficit », « monstre femelle »…, les qualificatifs dont elle fut affublée témoignent d’une rare violence où se mêlent misogynie et xénophobie. Chantal Thomas étudie la genèse de ce mythe. Chantal Thomas est notamment l’auteur de deux ouvrages sur Marie-Antoinette : La Reine scélérate. Marie-Antoinette dans les pamphlets et Les adieux à la Reine (prix Fémina 2002).
Mercredi 4 juin 2008 : Le procès de Marie-Antoinette Par Catriona Seth, professeur de littérature française à l’université de Nancy II Trahison à l’égard de la nation française, détournement de fonds au profit de l’Autriche, inceste, les accusations portées contre la reine sont nombreuses, et immense la haine de ses accusateurs. Loin des mesures exceptionnelles qui ont accompagné le procès de Louis XVI, le procès de Marie-Antoinette est celui d’une accusée ordinaire à qui on refusera même ce que les juridictions ordinaires exigent : la préparation de la défense avec des avocats, la présentation des preuves. Ce procès fut-il inique ? Auteur d’un livre sur Marie-Antoinette, Catriona Seth l’analyse en revenant sur ce qui fut l’un des actes de naissance de la République.
Mercredi 18 juin 2008, Concert : Le Salon de Marie-Antoinette Jean-François Lombard, ténor, Stéphanie Paulet, violon, Sandrine Chatron, harpe Marie-Antoinette aimait la harpe et en jouait tous les jours. Conçu autour de cet instrument, ce Salon imaginaire compose un portrait musical de la reine avec les œuvres qu’elle aimait : celles de musiciens soutenus par la reine, celles de virtuoses ayant composé pour elle des romances dont elle est le sujet et la compositrice, ou encore des airs écrits par ses professeurs de musique. Cette soirée propose notamment des œuvres de Mozart, Glück, Grétry et Krumpholz. Sandrine Chatron, harpiste, a été la répétitrice de harpe de l’actrice Kirsten Dunst pendant le tournage du film de Sofia Coppola, Marie-Antoinette.
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