Le 8 janvier 1896: Décès de Paul Verlaine, 51 ans
Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque.
Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la boisson. La rencontre de Mathilde Maute, puis leur mariage en 1870, le détournent un temps de l'alcool. C'est alors que Verlaine croise le chemin d'Arthur Rimbaud dont il tombe littéralement amoureux.
Il abandonne sa femme pour suivre Rimbaud en Angleterre et en Belgique. Mais les relations entre ces deux hommes trop différents sont orageuses : en 1873 Verlaine blesse Rimbaud avec un révolver et est condamné à deux ans de prison.
Beauté des femmes (Sagesse, 1880)
Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles.
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpres, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles!...
Hommes durs! Vie atroce et laide d'ici-bas!
Ah! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du coeur enfantin et subtil,
Bonté, respect! Car, qu'est-ce qui nous accompagne
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il?
Paul Verlaine a créé un art nouveau, inconscient et exquis; ses vers sont souvent plus près de la musique que de la littérature. Comme l’a très bien dit J. Lemaître : « Ce barbare, ce sauvage, cet enfant a une musique dans l’âme, et à certains jours il entend des voix que nul avant lui n’avait entendues. »
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
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