Voltaire: mort le 30 mai 1778
écrivain et philosophe français (1694-1778) né à Paris qui a marqué le XVIIIe siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective française et internationale.
Figure emblématique de la philosophie des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre le fanatisme religieux, qu’il nomme « l’Infâme », pour la tolérance et la liberté de pensée.
Anticlérical et déiste en dehors des religions constituées, son objectif politique est celui d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Intellectuel engagé au service de la vérité et de la justice, il prend, sur le tard, seul et en se servant de son immense notoriété, la défense de victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres : Jean Calas, Pierre-Paul Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally.
Son œuvre littéraire est variée : son théâtre, sa poésie épique, ses œuvres historiques, firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au XVIIIe siècle mais elle comprend également des contes et romans, les Lettres philosophiques, le Dictionnaire philosophique et une importante correspondance, plus de 21 000 lettres retrouvées.
Considéré par la Révolution française — avec Jean-Jacques Rousseau, son frère ennemi comme un précurseur, il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau.
À cette même période, sur l'initiative du marquis de Villette qui l'hébergeait, le « quai des Théatins » où l'écrivain habitait à Paris au moment de sa mort sera baptisé « quai Voltaire ».
Célébré par la IIIe République (dès 1870, à Paris, un boulevard et une place portent son nom), il a nourri, au XIXe siècle, les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et, au-delà, de l’esprit des Lumières.
Citations:
"La force et la faiblesse arrangent le monde. S'il n'y avait que force, tous les hommes combattraient ; mais Dieu a donné la faiblesse : ainsi le monde est composé d'ânes qui portent, et d'hommes qui chargent."
Les pensées philosophiques (1862)
"L'avarice est le partage de ceux qui n'ont pas de goût. S'ils aimaient les arts, les jardins, etc., ils achèteraient ces plaisirs : mais qui n'aime rien et qui s'aime doit aimer son argent, avec lequel on peut satisfaire toutes les fantaisies qu'on espère toujours avoir."
Les pensées philosophiques (1862)
"L'opinion est le crépuscule, la science est le jour, et l'ignorance la nuit."
Les pensées philosophiques (1862)
Candide ou l’Optimisme (1759)
L’Ingénu (1767)
Zadig ou la Destinée (1748)
Lettres philosophiques (1734)
Dictionnaire philosophique (1764)
Portrait de Voltaire d'après Quentin de La Tour.
(vers 1736) Château de Ferney-Voltaire
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