Le vote "Macron" ne peut pas être un choix Gaulliste
Une droite autoproclamée "gaulliste", dite "de gouvernement" appelle à voter Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, soit par conviction soit pour faire barrage à « l’extrême droite » en France qu’incarnerait la candidature de Marine Le Pen.
Nous avons même pris connaissance d'une tribune parue ce mardi dans laquelle une quarantaine de personnes qui se revendiquent comme du gaullisme de coeur et de conviction, appelant à voter en faveur d'Emmanuel Macron.
Historiquement, il est exact que l’extrême droite française, celle de la collaboration durant l’occupation et celle qui refusait la décolonisation d’après-guerre, a toujours traité le général de Gaulle en ennemi, au point de chercher à attenter à ses jours lors de nombreux attentats contre l’ancien chef de la France Libre.
Notons pour débuter que cette situation est historiquement datée, que les acteurs de cette tragédie française sont aujourd’hui morts ou totalement inactifs politiquement. Aucune comparaison sérieuse ne peut être faite aujourd’hui avec leurs successeurs : Le gaullisme politique est moribond et l’extrême droite française s’est profondément réformée avec l’accession de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement National.
Observons ensuite que le lointain successeur du fondateur de la Vème République, Emmanuel Macron, a achevé de détruire durant son mandat, par sa pratique présidentielle, l’esprit de notre constitution. Le Général de Gaulle considérait que le référendum et l’élection du président au suffrage universel direct étaient les deux clés de voûte de nos institutions.
Or Emmanuel Macron a perverti le sens de l’élection présidentielle, cette rencontre dans un esprit de rassemblement d’un homme et de son peuple autour d’un grand projet politique. L’actuel président n’a eu de cesse de mener campagne depuis 5 ans dans un esprit de division et de mépris des Français.
Force est de constater par ailleurs qu’Emmanuel Macron, comme ces derniers prédécesseurs, a refusé le recours au référendum alors même qu’il était confronté à des crises sociales majeures, tendant à contester la légitimité de son élection. C’est une violation manifeste de l’esprit de notre constitution.
Sur le plan économique et social, le Général de Gaulle était adepte d’une République participative et sociale, aux antipodes de l’ultralibéralisme professé par le promoteur de la « start-up nation », Emmanuel Macron.
Enfin sur le plan européen et international, de Gaulle n’avait de cesse de promouvoir l’indépendance et la grandeur de la France, là où Emmanuel Macron livre aujourd’hui à ses ennemis une France abaissée et vassalisée. Le Général entretenait une certaine idée de la France alors qu’il n’existe pas même de culture française, pour Emmanuel Macron. La France était sous la direction de Charles de Gaulle un recours, une alternative face aux impérialismes, elle n’est plus aujourd’hui, sous Emmanuel Macron, qu’un acteur secondaire à la solde de l’hégémonisme américain.
De prétendus gaullistes nous disent aujourd’hui le contraire.
Pour notre part nous n'utiliserons pas la mémoire du général pour soutenir un candidat qui ne soit pas lui-même, réellement gaulliste. Les Français sont libres de voter pour qui ils l'entendent.
Néanmoins une chose est certaine, le vote "Macron" ne peut pas être un choix qui nous convienne en tant que gaullistes.
Pour le RPF
Nicolas Stoquer
Sébastien Nantz
Pierre Duriot
Jean-Pierre Jabouina-Clément
François Xavier Louis
Gilles La Carbona
Simone Bêche-chevaleyre
Martin Horrocks
Maryse Giordano
Paola Calvin
Cyril Talbot
Jacques Augait
Joel Rigolat
Yvon Rogard
François Zimmermann
Mario Kekic
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