le 4 novembre 1793 : mort du « Saint du Poitou », Louis Marie de Lescure. L'un de mes plus grands Héros !
(Louis de Lescure, peinture de Robert Lefèvre, 1818)
Louis-Marie de Salgues, Marquis de Lescure naît à Paris le 16 Octobre 1766, et entre à 13 ans à l'école militaire. Il ressort à 16 ans, et adopte en grandissant une attitude toute contraire à celle de son père. Alors que ce-dernier s'adonne au jeu et au libertinage (laissant de fortes dettes derrière lui), Louis-Marie devient un homme pieux et austère.
Il épouse le 27 Octobre 1791, à 25 ans, Marie-Louis Victoire Donissan, future Marquise de la Rochejacquelein. En 1792, alors que Lescure est à Paris avec sa femme, le peuple attaque le château des Tuileries. Il cherche à secourir le Roi et à entrer dans le bâtiment, en vain. Le lendemain, il fuit Paris, où être aristocrate et royaliste est devenu dangereux, pour retourner à Bressuire.
Il s'engage en 1793 dans l'Armée Royale Catholique, à la tête des poitevins du Bressuirais, s'empare de Thouars le 5 mai, La Châtaigneraie le 12 mai, Fontenay le Comte le 16 puis le 25 mai, Saumur le 9 juin, bataille où il sera blessé. A Chatillon, il attaque par surprise l'armée républicaine, qui est anéantie. Mais alors que son cousin Marigny veut voir tous les Bleus périr, Lescure l'arrête et laisse les fuyards saufs. On le surnomme alors le Saint du Poitou.
Il subit quelques défaites: l'offensive de Luçon d'abord, mais aussi l'absence de secours porté à Bonchamps à Clisson, préférant attaquer Saint-Fulgent avec Charette. Et lors de l'attaque de Tremblaye (près de Cholet), il reçoit une balle dans la tempe. C'est mourant, trainé dans une berline qu'il effectue aux côté des vendéens la virée de Galerne.
Il meurt le 4 Novembre 1793 de ses blessures entre Ernée et Fougères, ville où eurent lieu ses funérailles. Il a le temps d'écrire à sa femme :
« Je vais te quitter. C'est mon seul regret et aussi de n'avoir pu remettre le Roi sur le Trône. Je te laisse au milieu d'une guerre civile, grosse et avec un enfant. Déguise-toi et cherche à passer en Angleterre. Quant à moi je meurs tranquille. Assurément j'ai péché mais j'ai toujours servi Dieu avec piété ; j'ai combattu et je meurs pour lui ; j'espère en sa miséricorde.»
Lettre citée par de F.M.Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l'intelligence et des mœurs, (éditions de chiré, page 82)
Les commentaires récents