Discours de l'ancien Premier-ministre de la France: François Fillon au campus 2016 des Républicains de La Baule:
Mes amis,
L’année dernière, autour de Bruno Retailleau, nous lancions ici l’offensive des élections régionales pour les Pays de la Loire. L’offensive fut gagnante et elle a conduit Bruno à s’affirmer comme l’un des principaux ténors de notre mouvement. Bruno est mon ami. C’est un homme droit et brillant. Je ne déflore pas un grand secret en vous disant que nous aurons besoin de lui pour relancer la France.
C’est avec un très grand plaisir que je retrouve à La Baule François Pinte et les militants de notre parti qui ont soif de victoire.
Depuis presque 5 ans, malgré la défaite de 2012, malgré un quinquennat socialiste pitoyable et démoralisant, malgré la vague de pessimisme qui envahit la société française, vous n’avez rien lâché !
Vous avez tenu entre vos mains la flamme de l’opposition, la flamme de la droite républicaine.
Vous prépariez l’alternance et la voici qui approche.
La présidence de François Hollande s’achève dans la médiocrité et le désordre.
Le bilan est calamiteux et les ministres s’empressent de quitter le Titanic.
Jamais je n’ai vu une telle décomposition, une telle pagaille.
Montebourg, Hamon, Macron, tous furent ministres, tous sont aujourd’hui contre François Hollande.
Moi, lorsque j’étais Premier Ministre de Nicolas Sarkozy, il m’est arrivé d’avoir des doutes ou des désaccords avec le Président de la République. Mais jamais, je ne les ai exposés sur la place publique, jamais je ne me suis permis de désavouer les décisions du Chef de l’Etat, jamais je n’ai été déloyal. Parfois j’ai serré les dents, mais lorsqu’on est au gouvernement de la France, on sert la France et celui qui été élu par elle en mettant de côté ses états d’âme.
Cette pagaille actuelle, signe l’acte de décès d’un quinquennat où tout fut flou, mou, sinueux alors que les circonstances exigeaient vérité, courage, audace.
La France est en doute comme jamais, l’Europe se désintègre, les fanatiques islamiques ont déclaré la guerre à notre civilisation : il aurait fallu la vision d’un de Gaulle, la ténacité d’un Churchill, le réformisme d’un Mendès-France, que sais-je, il aurait fallu une Politique avec un grand P. Mais nous avons eu Hollande…
Il fut élu sur des promesses de paille et par défaut.
Le « changement c’est maintenant » mais qu’a t-il fait d’autre que de coller des pansements usagés sur un corps économique et social, malade de ses conservatismes. Il assurait, année après année, que le chômage baisserait comme s’il suffisait de croiser les doigts pour créer des emplois.
Il promettait de taxer les riches mais c’est toute la France qui est devenue plus pauvre ; on a traqué l’argent des investisseurs français mais mendié le soutien des capitalistes qatariens, chinois et des fonds de pensions américains.
Il disait aux entrepreneurs qu’il les aimait après les avoir matraqué ; il prétendait combattre la dette mais la dette a battu tous ses records.
La faillite nous guette, et personne cette fois-ci ne m’empêchera de dire qu’un pays qui dépense plus qu’il ne gagne est un pays en sursis.
Sécurité, justice, immigration : durant trois ans Madame Taubira a tenu le rôle d’icone alors que le peuple demandait ordre et fermeté.
Face au terrorisme, la gauche a invoqué la République jusqu’à plus soif après avoir si souvent brocardé son autorité ; elle redécouvrait la Nation après avoir si longtemps persiflé la Patrie.
Vous, vous n’avez pas attendu que les terroristes massacrent des innocents aux terrasses des cafés pour tenir le drapeau de la Liberté pour sacré.
Vous n’êtes pas là par hasard : vous êtes les héritiers d’un combat pour une certaine idée de la France et maintenant nous allons passer à l’action.
Tous les candidats aux primaires vont venir s’exprimer devant vous et, le moment venu, vous choisirez en conscience.
Votre responsabilité est immense car ce que vous déciderez aux primaires sera décisif pour la France.
Responsabilité d’abord de mettre un point final à ce quinquennat d’échecs et, au passage, de mettre un terme à toutes ces idées fausses qui depuis 30 ans nous empêchent de moderniser vraiment notre pays.
A priori, tout le monde est capable de battre la gauche, mais la question est : pour quoi faire ? Sur ce point, j’ai mes propositions et il se dit qu’elles sont les plus précises et les plus radicales.
Responsabilité aussi de battre la firme Le Pen et son programme de déroute économique… Et il faut la battre, non pas en copiant l’extrême droite mais en étant simplement et fermement la droite française qui sait ce qu’elle est et ce qu’elle veut. Bien des électeurs du Front National sont disposés à nous rejoindre dès lors que nous sommes solides sur nos valeurs et intègres dans notre démarche.
Ces électeurs détectent très bien ceux qui veulent les instrumentaliser. En revanche, ils respectent – comme d’ailleurs les électeurs déçus par la gauche ! – ceux qui ont un cap et une conduite digne.
Nous avons la responsabilité de rassembler et, à cet égard, nous ne rappellerons jamais assez que nos primaires sont ouvertes à tous.
Elles ont vocation à désigner un candidat capable de fédérer les Français au-delà des militants et des sympathisants dont nous sommes.
Il ne s’agit pas d’élire le futur président du parti des Républicains. Il s’agit, pour vous, de choisir celui qui peut être capable de réunir plus d’un Français sur deux lors de l’élection présidentielle.
Mais ce large rassemblement – et là est notre défi ! – doit être fondé sur un projet clair car la France crève de ces synthèses molles qui ne changent rien !
Moi, je fais le pari que les Français attendent la vérité et des mesures fortes.
Je ne calcule donc pas, je ne ruse pas, je vais franchement vers le but que je me suis assigné : redresser la France.
« Ça passe ou ça casse » me direz-vous, mais du moins je suis fidèle à ce que je crois nécessaire pour notre pays ; et ma conviction, c’est que mes compatriotes attendent cette franchise car ils en ont en assez des mensonges et du statu quo.
Je n’ai qu’un modèle en politique : celui du Général de Gaulle.
C’est son image, son charisme, son autorité, son incarnation de l’Etat, son bon sens qui m’ont séduit adolescent.
Pour moi, c’était l’homme qui refuse de transiger sur les valeurs.
Je suis devenu un militant pour lui et parce que pour moi la politique c’est noble, c’est un service où l’intérêt national passe avant tout.
Et puis, j’ai été le compagnon de Philippe Séguin qui ne noyait pas ses convictions dans des cuisines politiciennes.
Chacun d’entre vous s’est engagé pour une raison pure et profonde : l’amour de la France, le goût de servir une cause plus grande que nos simples vies, la volonté de transmettre à nos enfants les chances d’une vie meilleure.
Je suis candidat à l’élection présidentielle pour cela, pas pour autre chose. J’invite avec vous notre pays à se dépasser pour exister dans la mondialisation.
Mais pour convaincre les Français de donner le meilleur d’eux mêmes, il y a des conditions à remplir.
Il faut d’abord tisser avec eux un lien de sincérité et d’honnêteté.
Sincérité sur notre bilan, sincérité sur l’état de la France, honnêteté sur les efforts qu’il faut consentir pour être une nation indépendante et prospère, honnêteté des comportements politiques car comment imposer le respect de l’Etat et de la Loi si les dirigeants s’écartent eux-mêmes de leurs devoirs ?
La droiture doit être la vertu de la droite : c’est l’une des conditions de la confiance, l’une des conditions aussi de l’autorité de nos institutions dont nous devons restaurer le crédit.
Ce crédit n’a pas été seulement atteint ces dernières années par des affaires judiciaires, il l’a été aussi par une pratique des pouvoirs qui a démonétisé la fonction présidentielle.
François Hollande a été le président des faits divers, réagissant sur tout et n’importe quoi, jusqu’à traiter le cas Léonarda et se faire ridiculiser par une adolescente.
Le Président doit être au dessus des débats quotidiens.
Il doit veiller à la sécurité et à la tranquillité des Français, au bon fonctionnement des institutions.
Il doit fixer le cap et les orientations et rendre au Premier ministre et au gouvernement la plénitude des fonctions que la Constitution leur a confiée.
Oui j’exercerai la fonction présidentielle comme de Gaulle voulait qu’elle le soit. Avec dignité mais aussi avec rigueur. Une nouvelle éthique républicaine est nécessaire pour rendre aux détenteurs de l’autorité l’exemplarité sans laquelle le pouvoir n’est pas légitime.
Un gouvernement de 15 ministres choisis en fonction de leur seule compétence et de leur exemplarité, ouvert à la société civile. Zéro privilège ou passe droit : plus de cortèges, de cabinets ministériels pléthoriques, de fonctions gouvernementales inutiles ou de complaisance.
Le statut de la fonction publique sera passé à la paille de fer pour en gommer tous les avantages injustifiés : les mises en disponibilité sans justification, les réintégrations dans leur corps d’origine des fonctionnaires ayant commis des fautes.
Les agents publics élus parlementaires devront démissionner de la fonction publique. Je soumettrai au référendum l’inscription dans notre constitution du principe de l’égalité des régimes sociaux.
Je suis candidat pour Faire et c’est pourquoi j’accorde depuis trois ans tant d’attention à l’élaboration de mon projet. Aucune place ne doit être laissée à l’improvisation.
Cette exigence de clarté, cette volonté de débattre sur le fond, vous devez en être les gardiens car cette primaire n’est pas un casting formaté par des sondages.
Cette primaire est là pour vous permettre et permettre aux Français de réclamer des candidats toutes les précisions nécessaires.
Exigez les programmes, comparez-les, jaugez de leur pertinence, de leur crédibilité.
Cela n’est pas avec des slogans qu’on ira à la conquête d’un pays qui n’y croit plus mais avec des solutions.
Depuis trois ans j’ai sillonné notre pays dans tous les sens pour m’expliquer sur notre bilan, pour écouter les Français et pour bâtir avec eux un projet crédible et ambitieux de transformation économique et sociale.
Je suis allé à la rencontre des agriculteurs, des médecins, des infirmières, des travailleurs sociaux, des artisans, des commerçants, des policiers et des gendarmes, des maires, des entrepreneurs, des enseignants.
Tous m’ont dit à leur manière la même chose : que l’Etat arrête de nous emmerder ! Laissez-nous travailler ! Faites nous confiance ! Libérez-nous des normes inutiles, des charges exorbitantes, des impôts confiscatoires, des règlementations absurdes ! Libérez-nous du RSI, de l’URSSAF, des ARS, des diktats sans appels d’administrations qui ont oublié qu’elles n’existent que pour servir les Français et les aider à rendre leur vie plus facile.
Il suffirait de si peu de choses pour que la France retrouve confiance en elle même.
Il suffirait que le travail soit justement récompensé.
Il suffirait que les efforts soient justement répartis.
Il suffirait que le mérite l’emporte sur les corporatismes et les réseaux. Il suffirait que la réussite redevienne une valeur.
C’est ce cri de désespoir d’une immense majorité de Français lassés de travailler pour ceux qui ne travaillent pas, lassés de voir tous leurs efforts engloutis dans le fonctionnement d’un système social qui n’est ni juste ni efficace, qui a guidé la rédaction du programme que je propose aux Français.
Les Français n’aiment pas la liberté disent mes concurrents.
Pourtant ils ont fait la Révolution pour elle !
La liberté n’est pas sociale répètent sans réfléchir depuis des décennies les socialistes. « Ce qui est social » disait Tony Blair « c’est ce qui crée de l’emploi ».
Il avait raison. Et avec ce raisonnement la Grande Bretagne est passée devant nous en devenant la 5° puissance économique du monde, avec un taux de chômage de 5%. Qu’à cela ne tienne, nos « experts en tout » nous diront que c’est au prix de la précarité. Nous, nous avons la précarité mais pas les emplois ! Nous, nos jeunes se précipitent à Londres pour y réussir ce que notre bureaucratie refuse de les laisser faire ici !
Oui mon programme est social parce qu’il veut rendre à chaque Français la dignité que seul peut offrir le travail.
Oui mon programme est social parce que seule la liberté permet l’innovation et sans innovation une société est condamnée. On ne crée pas sous la contrainte. C’est vrai pour les artistes comme pour les innovateurs. Sans liberté il y aura toujours plus de pauvres et toujours plus d’injustice sociale.
Mais la liberté sans l’autorité c’est l’anarchie.
Nous devrons renforcer les piliers de notre République.
L’Etat doit être commandé avec autorité et prestige, avec l’appui de ses fonctionnaires qui doivent être respectés et performants.
Cela exige le retour aux 39h, des perspectives de carrières plus motivantes, des moyens pour agir plutôt que pour financer des effectifs pléthoriques et rembourser les déficits qui vont avec.
La sécurité doit être partout et pour tous, avec des forces de l’ordre modernisées et une Justice ferme et rapide.
La famille –premier cercle de nos solidarités- devra être protégée. Nous la considérons comme une valeur, pas comme une variable budgétaire ou le laboratoire de toutes les expériences sociétales. Je veux réécrire le droit de la filiation pour protéger les droits de l’enfant mis à mal par la loi Taubira.
Et puis, il y a l’Ecole.
J’entends beaucoup parler du rétablissement du service militaire. Pourquoi pas ! Mais c’est de l’apprentissage du respect et de l’autorité à l’école primaire dont nous avons besoin. Pas d’une usine à gaz pour tenter de réparer à 18 ans tous les dégâts commis par l’absence d’éducation.
La compétence et le dévouement des enseignants n’est pas en cause. C’est la démission de l’Etat devant les syndicats, la dictature des pédagogistes et des réseaux de pouvoirs au sein de l’éducation nationale qui est responsable du désastre.
Deux millions de jeunes Français ne sont ni à l ‘école, ni dans une formation, ni dans un emploi. Deux millions de jeunes Français sont dans la rue, exclus de notre société, condamnés pour une majorité d’entre eux à toucher le RSA toute leur vie. Et on refuse de remettre en cause notre système éducatif. Et on refuse toutes les réformes les unes après les autres ! Mais c’est un crime contre notre jeunesse dont les responsables devront répondre.
Je veux une école primaire qui transmette les valeurs et les savoirs fondamentaux.
Je veux une école du respect et de l’autorité symbolisée par le port de l’uniforme.
Je propose de commencer la scolarité obligatoire à cinq ans au lieu de six, pour donner une année de plus à l’apprentissage de la lecture.
Je mettrai fin dès la rentrée de 2017 aux enseignements de langues et de culture d’origine. Comment accepter que le gouvernement supprime des cours de latin ou des classes bilingues français/allemand pour lesquels les enseignements sont donnés par des professeurs français et qu’il maintienne dans nos écoles primaires des cours de langues d’origine dont les enseignants sont choisis et payés par des pays étrangers ? Je propose de revoir l’enseignement de l’Histoire à l’école primaire afin que les maîtres ne soient plus obligés d’apprendre aux enfants « à comprendre que le passé est source d’interrogations ». Faire douter de notre histoire : cette instruction est honteuse !
Quand les thèses révisionnistes prolifèrent sur internet, à l’heure ou notre Nation est en quête de sens, qu’elle est menacée par des barbares, faut-il que l’école renonce à faire le récit de la Nation ?
Si je suis élu Président de la République, je demanderai à trois académiciens de s’entourer des meilleurs avis pour réécrire les programmes d’Histoire avec l’idée de les concevoir comme un récit national.
Le récit national c’est une histoire faite d’hommes et de femmes, de symboles, de lieux, de monuments, d’évènements qui trouve un sens et une signification dans l’édification progressive de la civilisation singulière de la France.
Je veux que l’alternance et l’apprentissage deviennent les voies principales de formation et d’accès à l’emploi.
Je veux que les familles soient placées devant leur responsabilité éducative et sanctionnées quand elles se montrent incapables de faire rentrer leurs enfants le soir à la maison et de les envoyer le matin à l’école.
Je veux la liberté pour les parents de choisir l’école de leurs enfants.
Je défendrai la liberté scolaire en permettant la création de nouvelles écoles privées à condition qu’elles respectent nos valeurs communes.
L’unité nationale, c’est naturellement le contrôle de nos frontières et le choix de ceux que nous voulons accueillir sur notre sol.
Je propose que le parlement vote chaque année des quotas stricts d’immigration en fonction de nos besoins et de nos capacités d’accueil. Que ces quotas s’appliquent au regroupement familial que cela plaise ou non à la Cour Européenne des Droits de L’Homme dont j’exige la réforme pour préserver nos choix de société qui ne peuvent dépendre que du peuple français.
Je propose que l’acquisition de la nationalité française ne soit plus automatique pour les enfants d’étrangers nés sur notre sol mais qu’elle dépende d’une démarche volontaire et de critères d’intégration.
Je veux le contrôle administratif du culte musulman tant que son intégration dans la République ne sera pas achevée.
Je veux la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des frères musulmans et la clarification de nos relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar qui abritent les penseurs de l’Islam radical et les sinistres promoteurs du « burkini ».
Moi je ne parle pas de lutte contre les communautarismes pour ne pas nommer le problème que nous avons avec l’Islam radical. Les catholiques, les protestants, les juifs, les bouddhistes, les sikhs, ne menacent pas les valeurs de la République. Cessons donc de faire croire qu’il faut durcir les règles de la laïcité au prix d’atteintes inacceptables à la liberté religieuse alors que seule la poussée intégriste qui enflamme le monde musulman est une menace pour notre société.
Depuis longtemps, je dis que le monde doit faire face au risque d’une guerre mondiale provoquée par le totalitarisme islamique.
Je ne parle pas de terroristes, de mouvements clandestins, de loup solitaire. Je parle d’un totalitarisme comparable au nazisme qui étend son ombre sur des territoires de plus en plus vastes du Sud Est asiatique jusqu’à l’Afrique occidentale.
Il nous faudra beaucoup d’alliés pour gagner cette guerre.
Parmi ces alliés, la Russie que l’on continue à sanctionner alors que c’est l’Etat islamique que nous devrions terrasser tous ensemble.
Plus nous attendons, plus les métastases du totalitarisme islamique s’étendent, plus les réfugiés prennent la mer, plus les Chrétiens d’Orient sont décimés.
Ces Chrétiens du levant, je suis allé les voir à plusieurs reprises. Et j’y suis allé parce que si nous, Français, ne sommes pas à leurs côtés, alors personne n’y sera !
Notre politique étrangère a multiplié les erreurs.
Il est temps de lui imprimer une vision qui ne soit pas celle de Saint-Germain-des- Prés et ni celle de Washington qui ne fut pas d’une grande clairvoyance ces dernières années.
Dans ce monde chaotique, l’Europe doit se ressaisir, et ce sera la tâche historique du prochain président français.
Le Brexit vient d’asséner à l’Union européenne un coup qui peut être mortel si nous ne réagissons pas. Je n’ai pas été surpris par ce vote rejet. Quand on oublie les nations, les nations se vengent.
Pour autant, je refuse cette chasse à l’Europe qui agite tous ces démagogues qui préfèrent incriminer Bruxelles de tous nos maux plutôt que de les résoudre.
Ceux qui cherchent des boucs émissaires cherchent des excuses pour ne pas réformer la France. Pour moi, la souveraineté nationale ne rime pas avec la lâcheté !
Le Général de Gaulle disait que l’essentiel, pour jouer un rôle au-delà de ses frontières, «c’est d’exister par soi-même, chez soi!». Eh bien, il est temps de redonner à la France le pouvoir d’être forte chez elle afin d’être grande pour l’Europe.
Alors oui mes amis, mon projet est carré.
Je ne promets pas des lendemains qui chantent, je propose une profonde transformation, des efforts, mais aussi la récompense d’une France qui recrée des emplois, qui recrée des richesses, une France qui devra être d’ici 10 ans la première puissance européenne.
La situation de notre pays me fait penser à celle de l’ancien régime d’avant 1789. L’Etat est proche de la faillite, tout est bloqué, les usages, les corporatismes, les tabous verrouillent les énergies.
La société bouillonne mais se heurte à tous les conservatismes.
Faudra-t-il une révolte pour que le système bouge ? Personne ne peut le souhaiter car cela vire toujours mal… Mieux vaut une vraie transformation économique et sociale.
C’est cette transformation que je vous propose avec l’expérience qui est la mienne et avec l’intime conviction que nous pouvons réussir.
On me demande souvent : est-ce que vous aurez le cran d’appliquer vos mesures ? Oui, je l’aurai !
Mais il y a une autre question centrale : est-ce que vous aurez le cran de voter pour un tel programme et est-ce que les électeurs nous suivront où est-ce qu’ils se laisseront encore abuser par les boniments et la facilité ?
J’ai parcouru notre pays de long en large ; j’ai rencontré des milliers de Français : j’en suis sûr, ils sont prêts à prendre des risques, ils sont prêts à se battre pour retrouver le chemin du Progrès.
Face à l’avenir, deux politiques vont s’affronter, et le choc sera décisif pour notre pays.
La politique de ceux qui pensent que le pays est tétanisé, qu’il est condamné au repli, que le meilleur moyen de calmer son angoisse est de tout bloquer, tout verrouiller. Cette politique, c’est celle de la peur, de la démagogie, c’est celle de la décadence assurée !
Mais il y a une autre politique, une politique qui refuse la fatalité : c’est celle de ces millions de Français qui nous disent « allons-y, transformons, fonçons, osons construire une autre France !».
C’est à nous qu’échoit le devoir de tracer la route du redressement français.
J’assume ce devoir et ne doute pas un instant que vous assumerez le vôtre puisque vous êtes républicains et fiers d’être Français.
Vive la France et vive la République !
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