L'un des plus grands maréchaux de Napoléon Ier:
Lendemain d'Austerlitz, le Maréchal Lannes écrivit à sa femme : " nous avons tout culbuté, c'est à dire tout tué ou pris: on n'a jamais vu un carnage pareil" puis en 1808 menant le siège de Saragosse: " quel métier que celui que nous faisons ici! Saragosse ne sera bientôt plus qu'un tas de ruines" et enfin à à la veille de sa mort:" je crains la guerre, le premier bruit de guerre me fait frissonner , on etourdit les hommes pour mieux les mener à la mort "
" voulez vous que je vous dise, dira Lannes au retour d'Espagne , ce foutu bougre de Bonaparte nous y fera tous passer! Napoléon se plaindra qu'au moment de trépasser.
La mort de Lannes rappelle celles des tragedies à l'ancienne: au soir d'Essling, parcourant le champ de bataille avec son ami le Général Rouzet. Lannes le vit s'abattre à ses pieds, frappé d'un coup de feu. Il s'enfuit, voulant échapper à la vue de ce cadavre. Mais les soldats le transportèrent devant lui , le faisant s’écrier : " ah cet affreux spectacle me poursuivra donc toujours ?" il s'accota à un fossé, se cachant les yeux pour ne pus rien voir et ce fût là qu'un boulet lui traversa le genou. Opéré par le docteur Larrey, il agonisa 6 jours, appelant, maudissant, dirent certains, l' Empereur qui ne vint que pour recueillir ses dernières paroles, le 31 mai 1809. L'empereur écrivit à la maréchale qu'il n'aimait guère, lui disant prendra part à sa peine. La maréchale ne le crut pas et se mura dans le silence ...
Tiré du dictionnaire Napoléon sous la direction de JEAN TULARD
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