COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DE PIERRE-YVES BOURNAZEL
Mairie de Paris : les petits arrangements entre amis, ça suffit !
C’est avec consternation que nous découvrons l’article du Point intitulé « Mairie de Paris : 342 000 euros pour camoufler un conflit d'intérêts ? », dans lequel on apprend que la municipalité aurait en toute connaissance de cause versé 342 000 euros de parachute doré à une personne qu’elle estimait être, de l’aveu même d’un conseiller de la Mairie, « en situation de conflit d’intérêts majeurs ».
De l’aveu même de l’équipe sortante, selon les propos rapportés par l’article, « ça ressemble à du copinage ». En effet ! Il est pour le moins étrange, alors que la dette de la ville a été multipliée par 4 et que des impôts comme la taxe foncière ont connu à Paris la hausse la plus élevée de France depuis 2007, de distribuer l’argent des Parisiens à des personnes soupçonnées de conflits d’intérêts majeurs.
D’ailleurs, il faut croire que l’équipe du Maire avait parfaitement conscience du caractère particulièrement choquant de la démarche, puisque l’article du Point relate les critiques d’un conseiller : « le risque que, d'une manière ou d'une autre, les vraies raisons sortent publiquement, est d'une probabilité significative (...) Si les vraies raisons devaient sortir, ce serait déflagratoire pour le maire : on paie pour le départ de quelqu'un dont on pense qu'il est en situation de conflit d'intérêts majeurs. Ce n'est donc pas acceptable ». C’est pourtant ce qui a été fait !
La question se pose donc de savoir pourquoi le Maire a, semble-t-il, ignoré l’avis de ses équipes pour dilapider une telle somme à une personne suspectée de conflits d’intérêts majeurs.
Il est fait état dans l’article d’un audit juridique qui, selon la Mairie, concluerait à l’absence de prise illégale d’intérêts. Je demande solennellement la publication de cette étude.
En 2001, la gauche s’était fait porter au pouvoir en promettant la fin des « affaires ». Que constate-t-on aujourd’hui ? Que cinq adjoints au maire habitent en logement social ; qu’une ancienne adjointe au Maire de Paris est actuellement renvoyée en correctionnelle pour « favoritisme » ; que des primes ont été attribuées de manière opaque à certains directeurs de théâtres ; qu’une partie de la dette de la ville de Paris a été dissimulée dans le montage de la Philharmonie ; etc…
L’équipe sortante avait promis en 2001 d’instaurer la transparence, on voit avec tristesse que les affaires ont pris le pas. Le temps est venu d’une alternance démocratique et d’une nouvelle énergie pour les Parisiens.
Pierre-Yves BOURNAZEL
Porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet
Tête de liste dans le 18ème arrondissement de Paris
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