LETTRE OUVERTE A NICOLAS CANTELOUP
Monsieur,
Durant quelque temps, votre émission sur TF1 après le 20h m'a fait souvent sourire, quelquefois rire, et j'appréciais ce que je pensais être une innocente et plaisante satire de quelques célébrités, faits de société, ou hommes politiques. Tout le monde semblait en "prendre pour son grade" et jamais en apparence ne transparaissait une quelconque arrière-pensée politicienne ou partisane.
Puis, à l'approche de l'élection présidentielle, vos cibles se sont peu à peu affinées: Nicolas SARKOZY en première ligne, bien entendu, mais aussi, pour tenter de faire bonne mesure, François HOLLANDE quelquefois, encore que progressivement -sans doute en étroite relation avec les sondages - votre ton à son endroit devenait plutôt sympathique, en proportion du fait que Nicolas SARKOZY devenait, sous vos moqueries et vos montages vidéos, de plus en plus ridiculisé et caricaturé.
Puis, à l'approche du 2ème tour, vous avez pris votre envol.
Ce soit vous avez atteint le summum de la perfidie, de l'injure sous jacente, et de la calomnie affichée: tenant pour acquis qu'il aurait bénéficié d'un financement occulte de sa campagne électorale, alors qu'il apparait d'ores et déjà évident que Médiapart n'a fait que diffuser un montage grossier d'un document que son auteur dément avoir écrit et que son destinataire dément avoir reçu, et qui tenait en une "recommandation" des services lybiens et non en un ordre ou une autorisation de paiement de 50 millions (60 selon M. ALIAGAS), vous avez laissé dégénérer sous forme de montage pouvant apparaître crédible ce qui n'est qu'une calomnie contre laquelle une plainte judiciaire a été déposée (ce qui risque de faire de vous d'ailleurs unb complice de diffamation).
Celà est une honte, alors que, pour contrebalancer en quelque sorte le "temps de parole des candidats" vous vous êtes une fois de plus, alors que celà n'intéresse plus personne, reporté ensuite sur les turpitudes de M. STRAUSS KAHN, qui ne fait plus partie de la sphère politique, selon M. HOLLANDE.
Mais le mal était fait concernant "l'affaire KHADAFI" car mieux que quiconque vous connaissez la force indirecte ou subliminale des dénonciations masquées derrière la plaisanterie ou le comique. Et celà est impardonnable.
Mais il y a plus.
Vous avez, et ce n'est pas la première fois, présenté Madame Carla BRUNI SARKOZY comme une idiote, lui prêtant une voix de starlette débile, et faisant dire à son mari en aparté: "qu'est-ce qu'elle est con...".
Monsieur CANTELOUP ce que vous avez fait là est méprisable et honteux.
Madame BRUNI SARKOZY ne mérite pas et n'a jamais, ni elle ni personne, mérité un pareil traitement ordurier, qui fait de vous non un comique mais un pourri. Vous avez du reste avec un peu plus de mesure agi de même à l'encontre de madame Segolène ROYAL, et ce que je dis pour l'une est valable pour l'autre, encore que madame ROYAL ait été mieux traitée et qu'elle ait été une femme politique, ce que n'est pas l'épouse du Président.
A quand vous en prendrez-vous à leur fille? Vous ne reculez plus devant rien à l'approche du 6 mai, la machine est lancée et s'est emballée, vous êtes ivre de votre faculté de nuisance et en abusez de manière coupable et gourmande.
J'avais l'habitude d'attendre la fin de vote émission avant de changer de chaine car il est vrai que sur TF1 les émissions de prime time ne sont pas ma tasse de thé, et que je trouvais drôle de retrouver un peu l'esprit des "chansonniers" d'antan.
Mais vous n'êtes ni un chansonnier ni un comique Monsieur CANTELOUP, vous êtes un sinistre personnage soit-disant rigolo désormais dépourvu de tout talent depuis que vous avez mis vos compétences techniques au service d'un parti ( qui vous récompensera sans doute.)
Je ne regarderai plus jamais votre émission, si tant est qu'elle perdure après le 6 mai, selon que le but aura ou non été atteint, ensemble et avec elle toutes les attaques et calomnies des journalistes et des médias qui se sont déchaînées.
Vous n'êtes même plus un bouffon, ou alors le bouffon de celui que vous appelez de vos voeux pour devenir le roi et qui, il est vrai, à votre image, ne se prive pas de faire véhiculer mensonges, insultes et calomnies.
La censure qui modèrera et risque de couper cet texte m'interdit de vous adresser le terme que je voudrais employer pour vous qualifier, mais je le laisse à votre imagination ou à celle de vos collaborateurs qui écrivent vos textes et découpent vos montages.
Au plaisir de ne plus jamais vous voir ou vous entendre ailleurs que dans un prétoire de justice.
Henry Flecher
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