M. Edward Amiach, 62 ans, est le dernier candidat à être entré en lice pour les législatives de 2012 pour la 8ème circonscription des ressortissants français à l’étranger. Nous l’avons interviewé pour Israël7.
Originaire de Mascara en Algérie, Edward Amiach est arrivé en France en 1962. Fils d’une famille nombreuse, il a suivi une formation d’économiste. Sa carrière a débuté dans le département marketing de la chaine du « Printemps ». Par la suite, il a participé à la création d’une chaine de 200 magasins qu’il continue à gérer.
Dès 1967, la passion d’Israël la contaminé et ne l’a pas quitté depuis. En 1998, il est parmi les fondateurs de l’UPJF (Union des Professionnels Juifs de France).
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Venu de Tel-Aviv, c’est tout ravi de se trouver en Israël qu’Edward Amiach est arrivé à Jérusalem après avoir été parmi les premiers voyageurs à emprunter le nouveau Tramway de la capitale pour se prêter à nos questions.
M. Amiach, vous êtes actuellement la dernière personne à vous présenter aux élections pour la 8ème circonscription des ressortissants français à l’étranger. Qu’est-ce qui vous pousse à cela ?
Cette candidature n’a pas été une décision personnelle. Ce sont les membres de notre bureau à l’UPJF qui m’ont demandé de me présenter. Nous avons considéré que c’était l’aboutissement, en quelque sorte, de ce que faisons depuis tant d’années.
Pourriez nous présenter l’UPJF ?
Nous avons fondé l’UPJF, l’Union des Professionnels Juifs de France en 1998. A cette époque, après les accords d’Oslo et la première vague d’attentats en Israël, nous avions constaté une accélération de l’antisionisme dans la société française. Nous avons voulu répondre à cela.
Pourquoi n’avez-vous pas rejoint les institutions déjà existantes ?
Nous avons trouvé l’appareil institutionnel trop « encrouté ». Toutefois, nous n’avons pas cherché à le suppléer. Nous voulions être à la pointe du combat sioniste, notre modèle étant le lobby pro-israélien aux Etats-Unis, l’AIPAC. Le CRIF nous a maintes fois proposé de l’intégrer, mais nous avons décliné l’offre, préférant préserver notre indépendance et surtout, notre liberté de parole.
A ce propos, comment avez réagi à la rencontre du Président du CRIF, M. Richard Prasquier, avec le docteur Mahmoud Abbas, le 27 septembre 2010 à l’hôtel Meurice ?
Originaire de Mascara en Algérie, Edward Amiach est arrivé en France en 1962. Fils d’une famille nombreuse, il a suivi une formation d’économiste. Sa carrière a débuté dans le département marketing de la chaine du « Printemps ». Par la suite, il a participé à la création d’une chaine de 200 magasins qu’il continue à gérer.
Dès 1967, la passion d’Israël la contaminé et ne l’a pas quitté depuis. En 1998, il est parmi les fondateurs de l’UPJF (Union des Professionnels Juifs de France).
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Venu de Tel-Aviv, c’est tout ravi de se trouver en Israël qu’Edward Amiach est arrivé à Jérusalem après avoir été parmi les premiers voyageurs à emprunter le nouveau Tramway de la capitale pour se prêter à nos questions.
M. Amiach, vous êtes actuellement la dernière personne à vous présenter aux élections pour la 8ème circonscription des ressortissants français à l’étranger. Qu’est-ce qui vous pousse à cela ?
Cette candidature n’a pas été une décision personnelle. Ce sont les membres de notre bureau à l’UPJF qui m’ont demandé de me présenter. Nous avons considéré que c’était l’aboutissement, en quelque sorte, de ce que faisons depuis tant d’années.
Pourriez nous présenter l’UPJF ?
Nous avons fondé l’UPJF, l’Union des Professionnels Juifs de France en 1998. A cette époque, après les accords d’Oslo et la première vague d’attentats en Israël, nous avions constaté une accélération de l’antisionisme dans la société française. Nous avons voulu répondre à cela.
Pourquoi n’avez-vous pas rejoint les institutions déjà existantes ?
Nous avons trouvé l’appareil institutionnel trop « encrouté ». Toutefois, nous n’avons pas cherché à le suppléer. Nous voulions être à la pointe du combat sioniste, notre modèle étant le lobby pro-israélien aux Etats-Unis, l’AIPAC. Le CRIF nous a maintes fois proposé de l’intégrer, mais nous avons décliné l’offre, préférant préserver notre indépendance et surtout, notre liberté de parole.
A ce propos, comment avez réagi à la rencontre du Président du CRIF, M. Richard Prasquier, avec le docteur Mahmoud Abbas, le 27 septembre 2010 à l’hôtel Meurice ?
Pour nous, cela était inadmissible et nous avons publié un communiqué assez dur pour dire ce que nous en pensions. L’initiative de cette rencontre consistait à affaiblir la position israélienne face aux positions palestiniennes en vue de la reprise des négociations, qui finalement n’a pas eu lieu. Nous ne croyons pas que le CRIF et son président désiraient cet affaiblissement, loin de là. En outre, des pressions énormes venant probablement de l’Elysée ont été exercées pour que M. Prasquier s’y rende.
Comment fonctionne l’UPJF ?
Nous n’avons pas de fonctionnaires, juste une secrétaire. Ce sont les bénévoles qui assurent le travail à l’UPJF. Nous comptons actuellement 1200 membres.
Plus précisément, en quoi a consisté votre activité sioniste combative, comme vous l’avez définie ?
Nous avons délibérément choisi de nous orienter uniquement sur le politique. Nous ne faisons rien dans le domaine de la Tsédaka bien que nos adhérents sont très impliqués dans ce genre d’activités par le truchement d’associations de bienfaisance.
Tous les mois, nous organisons une réception avec un invité de marque, en général, une personnalité politique ou publique. Les échanges se font dans un climat plus propice. Nous avons réussi à tisser tout un réseau de relations dans le monde associatif et politique, avec pratiquement tous les partis, sauf le Front National avec lequel nous ne voulons aucun contact. A ce titre, en tant que regroupement de chefs d’entreprises, nous avons été consultés pour donner notre avis sur des projets de loi. C’est ainsi que nous procédons pour exposer la position et la problématique d’Israël, pour revaloriser l’image de l’Etat juif auprès des preneurs de décision et personnes influentes.
Nous avons rencontré ainsi des personnalités aussi diverses que Monseigneur Barbara, le Primat des Gaules, l’imam Chalgouny de Drancy, les associations protestantes. Récemment, après les incidents en Egypte où des Coptes ont été assassinés, les Coptes de France se sont adressés à nous pour les aider à sensibiliser à ce problème humanitaire.
Mais encore ?
Lorsque l’image d’Israël s’étant énormément dégradée, nous avons décidé d’organiser des voyages de politiciens français et de journalistes en Israël. Cela se fait en petit groupe de sept, huit personnes. Nous avons compris par la suite qu’il était préférable de ne pas composer des groupes de journalistes et de politiciens ensemble parce que grande est la méfiance entre eux. Ce type d’opération nécessite pas mal de fonds contribués exclusivement par nos adhérents. Sur le terrain, c’est là que les politiques et les gens de la presse se rendent compte du fossé entre ce qu’ils croient savoir sur la situation au Moyen-Orient et ce qui s’y passe réellement.
Nous coopérons avec tous les mouvements sionistes, avec les fédérations sionistes de province et avec Europe-Israël.
Pour en revenir à votre candidature, en quoi considérez-vous être le mieux préparé.
Tout d’abord, depuis 1967 que je milite pour Israël. Pour moi, la Guerre des Six, j’étais jeune homme alors, a été une révélation pour mon être juif. Depuis 1998 au sein de l’UPJF, à une époque de hautes turbulences pour le monde juif et pour Israël, cette activité m’a fait côtoyer de près le monde politique et à en connaitre les rouages parce que c’est justement là que s’opère l’action de l’UPJF. D’autre part, j’ai un programme, une conception pour d’autres aspects de la vie des Français à l’étranger.
Alors justement M. Edward Amiach, dans la 8ème circonscription, il n’y a pas que dles ressortissants français en Israël qui certes, constituent 50% du corps électoral. Il y a des Français résidant au Vatican, en Italie, en Turquie, en Grèce, à Chypre, à Maltes, à Saint-Marin. Comment faites-vous pour répondre à leurs attentes de Français à l’étranger ?
Comme je vous l’ai dit ultérieurement, nous avons été consultés pour des projets de loi. Nous ne sommes pas étrangers aux grands problèmes actuels de la société française : le déficit budgétaire, comment le réduire, le corporatisme politique et les blocages qui en procèdent. Par exemple, je ne considère pas que la politique soit une activité ad vitam aeternam, un métier à exercer à vie. Des hommes venant de tout bord, de tout type d’activité peuvent contribuer leur compétences pour un ou deux mandat consécutifs, pas plus. J’ai d’ailleurs un programme détaillé que vous pouvez consulter sur mon site internet (voir ici)
Plus précisément pour les Français à l’étranger, nous avons constaté et je crois que nous sommes les seuls, qu’il y a un vide juridique. En effet, la prime pour la rentrée scolaire, l’aide au logement, la double imposition, tout cela, les Français à l’étranger, y-ont-ils droit ? La formation en français pour les enfants en âge scolarisé, par exemple. Nous allons décortiquer les textes de loi pour bien établir ces choses et ceci constitue donc un tronc commun pour tous les Français de 8ème circonscription. Nous allons en quelque sorte créer une synergie entre les Français des différents horizons de la 8ème circonscription avec des délégués pour chaque pays. Nous allons mettre sur pied des forums : forum de l’emploi, forums économique, culturel, artistique, etc.
M. Amiach, êtes-vous affilié politiquement ?
Pas du tout. Je suis candidat indépendant, mais comme j’ai déjà insisté là-dessus, je le répète, je représente un équipe, l’UPJF. C’est une conception, un groupe à l’écoute d’autrui et des besoins sociétaux et à la pointe du combat pour Israël. Et pourquoi le combat pour Israël converge en tout point avec ma candidature? Parce que combattre pour Israël, c’est combattre pour des valeurs universelles, des valeurs qui ont aussi fait la France et ce qu’elle est devenue, des valeurs qui s’érodent actuellement.
A l’UPJF, vous avez la réputation d’être proche de la droite israélienne. Qu’en dites-vous ?
Nous sommes proches de ce que le peuple d’Israël qui lui paye ses impôts, combat dans Tsahal, décide pour lui-même. Je ne me présente pas à des élections israéliennes. De toute manière, je défendrai bec et ongles l’image d’Israël, ce pays, ses intérêts et ses habitants.
M. Amiach, des ressortissants français habitants dans certaines régions en Israël ont vu sur certains documents officiels français apparaitre la mention « territoires occupés » comme pays de résidence. Qu’en pensez-vous ?
Il n’est pas normal que Jérusalem, la capitale éternelle du peuple juif et de l’Etat d’Israël ne soit toujours pas considérée par la diplomatie française comme, non seulement une ville israélienne, mais comme la capitale réunifiée de ce pays. Là où se trouvent des ressortissants français en Israël, j’irai les voir et je serai à l’écoute de leurs attentes. Ils ont les mêmes droits que tous les Français de la 8ème circonscription qu’ils habitent à Istanbul, à Athènes ou à Beth-El. Je me suis rendu à Hébron, la ville de nos Patriarches Abraham, Isaac, et Jacob, lors de la Journée de Hébron. J’y ai rencontré le maire Malakhi Levinger et Yaïr Polak de la municipalité. Je suis prêt à me rendre à des réunions avec des Francophones partout en Israël, à Eli, à Kyriat-Arba, à Kochav Yaacov, dans ces implantations, au Nord et au Sud du pays. A ce propos, s’il y a une chose que je regrette profondément, c’est que lors de mes voyages fréquents en Israël, je n’ai jamais visité le Goush Katif.
Monsieur Amiach, parlez-nous un peu de l’homme que vous êtes.
D’abord, c’est extraordinaire de se trouver ici parmi vous à Jérusalem et cette sensation est toujours la même à chaque fois que je viens. Je suis arrivé de la station centrale des bus à Jérusalem avec le nouveau Tramway. On constate que ce pays se développe à la vitesse grand V. Je suis né dans une famille nombreuse à Mascara. J’ai suivi des études d’économie. Mon épouse est avocate. Je suis père de trois enfants et également grand-père de deux petits enfants (là, les yeux d’Edward Amiach scintillent). D’ailleurs cette problématique des Français à l’étranger, je l’ai bien connue du fait que mes enfants ont vécu à l’étranger. J’ai fait ma carrière dans la grande distribution à la fondation d’une chaine de supermarchés et à l’administration d’une centrale d’achat.
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