Ils sont dix, mais ils sont membres de trois groupes parlementaires, on se demande bien pourquoi, car leur seule raison d'être se résume à un programme politique simplissime : la haine et la destruction d'Israël. Il est important de les connaître, une petite présentation s'impose.
Ils sont dix. Ils ont plus de droits que vous et moi, car ils sont couverts par leur immunité et détiennent un passeport diplomatique.
C'est normal, ils sont députés de la Knesset, le temple de la démocratie israélienne.
Ils sont donc israéliens, mais eux se présentent comme étant palestiniens.
Le premier groupe s'appelle Ra'am-Tal (le Mouvement arabe pour le changement et la Liste arabe unie), il comprend quatre députés: Ahmed Tibi, ancien conseiller d'Arafat et vice-président de la Knesset, Massoud Ganaëm, Ibrahim Sarsour, chef du mouvement islamique israélien, équivalent du Hamas, et Taleb a-Sana.
La deuxième formation, Balad (l'Alliance nationale démocratique), comprend trois députés: Saïd Nafaa, Hanin Zouabi, la passionaria de la flottille turque, et Jamal Zahalka, le chef historique du parti, avec son compère, l'ancien député Azmi Bishara, recherché pour trahison au profit du Hezbollah.
Le troisième parti s'appelle Hadash, c'est tout simplement le parti communiste, il comprend quatre députés, un juif, si l'on peut dire, Dov Khanin, qui est un cas à part, que nous n'aborderons pas aujourd'hui, et trois arabes : Afou Agbarya, Hanna Swaid et Mohamed Barakeh.
Qu'il soit bien clair : ce n'est pas le fait que ces députés sont arabes qui est ici remis en cause, car il y a d'autres représentants arabes siégeant à la Knesset avec lesquels il n'y a absolument aucun problème de loyauté. Ce n'est pas non plus le fait d'être membre d'une liste ou d'un parti politique arabe, ce qui est parfaitement légitime et démocratique lorsque 20% de la population est arabe et a le droit d'être représentée. Personne n'exige d'eux d'être sionistes, les partis ultra-orthodoxes juifs ne le sont pas davantage.
Ces députés arabes vous jureront tous, la main sur le cœur, qu'ils sont pour deux Etats, un palestinien et un israélien. Ils veulent une Palestine sur le territoire de la Judée-Samarie et Gaza avec Jérusalem pour capitale. Mais ils ne reconnaissent pas le caractère juif de l'Etat d'Israël qu'ils souhaitent transformer en un Etat binational avec, de surcroit, le retour des réfugiés de 1948, ce qui provoquera de facto la disparition d'Israël et son intégration dans une "Grande Palestine".
Ce qui est totalement inacceptable, c'est le soutien systématique, total, absolu, aveugle, aux pays ennemis d'Israël et au terrorisme international de ces députés de la Knesset, censés représenter et défendre le Peuple d'Israël dans son ensemble, citoyens arabes comme juifs.
Aucun gouvernement, de droite comme de gauche ne trouve grâce à leurs yeux. Tous les citoyens israéliens "non palestiniens", c'est-à-dire juifs, sont d'affreux "fascistes", des occupants racistes qui ont volé le pays des habitants arabes. Quant à Tsahal, n'en parlons pas, les soldats allemands de la Wehrmacht et les SS se comportèrent comme des GO du Clubmed en comparaison des militaires de l'armée israélienne.
Qu'ils se rendent à l'étranger ou qu'ils prennent part à des manifestations ou des meetings en Israël, ils parlent aux foules, parés de l'écharpe aux couleurs du keffieh d'Arafat et à partir de tribunes ornées de drapeaux palestiniens. Pourquoi les dirigeants israéliens ont-ils besoin de rencontrer les représentants palestiniens à l'étranger sous l'égide de chefs d'Etats européens ou américain ? Ils sont assis ensemble, dans le même hémicycle, chaque semaine, du dimanche au jeudi. Et ne croyez pas qu'ils s'ignorent, ni qu'ils se détestent.
Non, ils entretiennent d'excellentes relations avec la gauche, bien entendu, avec Kadima, au centre, mais aussi avec le Likoud de Netanyahou et Benny Begin, avec le Shass d'Eli Yishaï et même avec Israël Beteinou de Lieberman et Danny Ayalon. On est entre gens de bonne société. Bon, c'est vrai, à la tribune de la Knesset on les traite de "terroristes, de cinquième colonne, de traitres", mais ce sont de "bons" terroristes, et eux traitent Lieberman de "fasciste" et Israël d'Etat "nazi", mais ce sont leurs "bons" fascistes.
On s'invective à la tribune, comme le firent la semaine dernière Ahmed Tibi et Danny Ayalon, mais lorsque ce dernier regagne sa place, il s'arrête à la hauteur du leader de Ra'am-Tal, lui tape à l'épaule, lui adresse quelques mots, les deux sont tout sourire et topent dans la main. Ce n'est que de la politique, on est entre amis.
C'est vrai aussi que, parfois, ces "bons terroristes" exagèrent. Hanin Zouabi, par exemple, le 31 mai dernier, est allée un peu trop loin, jusque sur le bateau Marmara de la flottille turque. Elle a manqué de savoir-vivre, s'opposant physiquement à l'opération des commandos de marine de Tsahal, exhibant son passeport diplomatique, faisant état de sa qualité de député de la Knesset d'Israël (pour une fois, elle s'est sentie israélienne). Ramenée manu militari avec ses amis terroristes turcs et internationaux à Ashdod, elle a été très chahutée à la Knesset qui lui a fait une remontrance, comme on dit en hébreu "NOU NOU NOU", et lui a retiré son passeport diplomatique.
Le 21 avril 2010, Ahmed Tibi, particulièrement apprécié à la Knesset pour sa culture, son humour, son intelligence, accompagné de cinq autres parlementaires arabes, dont Jamal Zahalka, beaucoup moins policé, connu pour éructer à la tribune de la Knesset, se sont rendus en Libye, après avoir négocié pendant des mois, avec l'ambassadeur libyen à Amman, "l'honneur d'être reçu" par le colonel Kadhafi qui a finalement accepté la rencontre. Et ce fut l'occasion pour cette délégation représentant "la population arabe opprimée de l'entité sioniste" de rendre hommage, je cite, "au Roi des Rois", Mouammar Kadhafi au point que D.ieu a dû craindre pour son trône qui a vacillé sous le poids des éloges.
Interpelé cette semaine à la Knesset, à la lumière des évènements qui frappent la Libye, dont le dictateur, "Roi des Rois", n'hésite pas à faire mitrailler les opposants à partir d'hélicoptères ou d'avions, sur le fait de savoir s'il ne regrettait pas sa visite à Tripoli, il y a moins d'un an, Taleb a-Sana se justifia en affirmant qu'il avait rendu visite "au peuple libyen" pour lequel il se réjouit aujourd'hui de "son aspiration à la démocratie et à sa libération du joug du dictateur"…
C'est le même qui prône le boycott politique, commercial, industriel, culturel et touristique d'Israël. Il se rend même en Inde pour tenter de convaincre les autorités de ne pas acheter de matériel militaire israélien, sous prétexte qu'il est de "mauvaise qualité". Il confirme ce fait, pas plus tard que mercredi, à la Knesset sous les yeux du Premier ministre qui lui sourit.
L'outrance des uns n'a pour limite que la naïveté des autres.
Le fonctionnement démocratique des institutions israéliennes est souvent cité en exemple par les démocraties occidentales. Quel est, parmi ces pays, celui qui accepterait une telle situation, une telle volonté de destruction de l'intérieur de députés, même élus démocratiquement? La France est la championne toutes catégories de l'interdiction de partis politiques lorsqu'ils sont un atteinte à la sécurité ou à l'intégrité de l'Etat et appellent à la trahison. L'Allemagne est très vigilante, eu égard à son passé. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont résolu le problème par le bipartisme. Mais aucune de ces démocraties avancées, en temps de paix, ne tolérerait ce que nous, citoyens israéliens, acceptons, en temps de guerre, au nom de la démocratie éclair&eac ute;e qui est la nôtre.
Les politiciens israéliens, de tous bords, ne se rendent apparemment pas compte, de l'urgente nécessité d'un changement de système politique. Ces députés arabes, ennemis de l'intérieur comme de l'extérieur, sont autant de plaies, sans compter l'émiettement des autres partis politiques qui vont nous conduire irrémédiablement à la catastrophe.
Il est encore temps de modifier les institutions dans le sens d'une démocratie plus forte, plus intransigeante, sans concessions, reflétant toutes les composantes politiques et ethniques du pays, afin que soit respecté bien davantage encore, par ses citoyens qui le méritent, comme par ses dirigeants politiques qui le servent, notre cher Etat d'Israël.
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