Rassemblant la crème des productions aéronautiques de la planète, le salon est réservé aux professionnels du 15 au 18 juin puis sera ouvert au grand public du vendredi 19 au dimanche 21 juin.
Le centenaire du salon de l’aéronautique, qui a ouvert ses portes sous un ciel totalement dépressif, est également terni par la chute du trafic passager et la pandémie annoncée de la grippe A. Le drame du vol AF 447 n’a rien arrangé. Le tout, sur fond de remontée du prix du pétrole et d’engouement pour les techniques de développement durable.Victimes de la crise, l'américain Boeing et son rival Airbus devraient se livrer à un duel plus feutré qu’à leur habitude.
Pour un tel anniversaire, les organisateurs auraient certainement rêvé de meilleures conditions.
Finalement, ce sont les industriels des secteurs militaire et spatial qui devraient être mis en avant au Bourget, seuls pour l’instant à bien résister à la crise. Parmi eux, une douzaine de sociétés israéliennes sont représentées.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, les Israéliens ont présenté les systèmes mis au point par les industries militaires qui ont offert à Tsahal des solutions de pointe leur permettant de défendre le pays.
Selon un officiel israélien, « l’industrie de défense israélienne espère signer des contrats d’une valeur globale d'un milliard de dollars au minimum lors de ce rendez-vous incontournable des représentants de la filière aéronautique et spatiale ».
Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a ainsi pu voir durant son voyage éclair à Paris l’un des fleurons de l’industrie militaire israélienne qui va tenter de marquer des points sur les marchés mondiaux. En effet, RAFAEL, l’entreprise israélienne d’armements expose son tout nouveau système « Iron Dome », dont le déploiement aux frontières nord et sud d’Israël est prévu pour 2010.
Israël produit peu de systèmes d’armement complets et ainsi n’entre pas en compétition frontale avec les leaders mondiaux de la défense. Une stratégie de niche qui permet l’essor de pôles d’excellence. C’est notamment le cas avec les drones qui sont mis en avant par les Israéliens au Bourget.
Les Israéliens se focalisent principalement sur les technologies de pointe, excellent dans les domaines de l’électronique, l’optronique, les missiles, les satellites, les drones donc, mais également la lutte contre le terrorisme et le renseignement stratégique.
C’est le cas notamment de la Compagnie de défense électronique globale « Elbit Systems » qui use de hautes technologies pour l’aéronautique, les systèmes terrestre et naval, ainsi que des systèmes d’alerte pour l’équipement et la communication militaire.
Autre point fort du salon, dans le cadre du centenaire de l’événement, les organisateurs ont souhaité faire revivre les avions de légende qui ont marqué le 20ème siècle. Des appareils emblématiques de l'histoire de l'aviation voleront lors des journées grand public du samedi 20 et dimanche 21 juin, comme le Blériot XI, le Douglas DC3, ou encore le Mirage III.
Un rendez-vous qui devrait séduire près de 150 000 professionnels du secteur, et autant de visiteurs grand public. Un divertissement dans les airs, le temps d’une exhibition, pour oublier un peu une crise qui ne s’envole toujours pas. |
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