|
|
Source: www.cinemotions.comLa chasse à l'hommeDivertissement (63 votes)
Résumé : Casting :
Caractéristiques techniques :Pays : France - Nationalité : français - Année de réalisation : 2006 - Durée : 1h30 - CSA : Interdit au moins de 10 ans |
Source et article: Télé-Loisirs et
Télévision : Les dernières heures de Jacques Mesrine
VINGT-SEPT ANS après les faits, la fiction grossière de TF1 consacrée à la traque de Jacques Mesrine rouvre la polémique sur les circonstances de la mort du truand. Avec les mêmes protagonistes : Lucien Aimé-Blanc, l'ex-patron de l'Office central de la répression du banditisme (OCRB) dont le livre (1) a inspiré la fiction réalisée par Arnaud Sélignac, et le célèbre commissaire Robert Broussard, jadis à la tête de la brigade antigang, également auteur d'un ouvrage sur l'ancien ennemi public numéro un (2).
Pour Lucien Aimé-Blanc (joué par Richard Berry), l'homme a été tué sans sommation, contrairement à ce qu'affirme Robert Broussard (interprété par Alain Reibel). «Je ne m'attendais pas à une telle falsification des faits», s'indigne ce dernier qui a vu le téléfilm, déjà diffusé en Belgique et en Suisse, avec Serge Riaboukine dans le rôle de Mesrine. Suite à une lettre qu'il a adressée à Patrick Le Lay, le président de TF1, deux mentions ont été ajoutées. L'une, au début, indique que «ce téléfilm est basé sur des faits réels, utilise le langage de la fiction et s'inspire du récit qu'en a fait l'un des protagonistes. D'autres peuvent avoir une vision différente de ces événements.» L'autre, à la fin du générique, rappelle la décision de la Cour de cassation du 6 octobre dernier confirmant la situation de «légitime défense des policiers» au moment de la fusillade. «À ma demande, TF1 a aussi ajouté la sommation «police, on ne bouge plus !», précise Robert Broussard, qui regrette de n'avoir été sollicité ni de près ni de loin pour ce projet.
«J'ai repris le point de vue de Lucien Aimé-Blanc, indique Claude-Michel Rome, l'un des trois scénaristes, auquel on doit le remarquable Dans la tête du tueur. Au début, TF1 m'avait demandé d'écrire un docu-fiction sur la guerre des polices qui a permis à Mesrine de durer plus longtemps qu'il n'aurait dû. Ce qui est incroyable, c'est que Lucien Aimé-Blanc l'ait traqué sans jamais l'avoir rencontré. La Une a ensuite changé son fusil d'épaule et décidé de diffuser une vraie fiction.» La scène de la fusillade contestée
Ainsi retouché par Jean Falculète et Franck Ollivier, le scénario développe davantage le rôle de Mesrine, la relation d'Aimé-Blanc avec la patronne d'une boîte de nuit (Anne Caillon), personnage inventé, et ses liens avec le grand banditisme. «Il reste 70% de ce que j'avais écrit, ce n'est plus mon bébé», signale Claude-Michel Rome.
«La fusillade à la porte de Clignancourt est très exagérée, estime Robert Broussard.
La fiction ne parle ni des grenades, ni de l'arme que le truand avait à portée de main, ni des injonctions des policiers. Mesrine a entrouvert la portière au lieu de mettre les mains sur le pare-brise comme le font habituellement les truands. Ces faits ont été établis par un magistrat instructeur puis confirmés, et par la cour d'appel, et par la Cour de cassation. Mais TF1 a refusé de modifier la scène de la fusillade.»
Lucien Aimé-Blanc raconte une version différente :
«Robert Broussard se trouvait dans la voiture avec moi. Lui prétend qu'il était présent au moment où les sommations ont été faites, mais quand nous sommes arrivés sur les lieux, Mesrine était mort. La scène avait peut-être duré trente secondes en vérité. Oui, il avait encore sa ceinture de sécurité, son flingue et ses deux grenades à portée de main.»
Robert Broussard rejette toute idée de rivalité avec l'ancien chef de l'OCRB : «J'entretenais de très bons rapports avec Lucien Aimé-Blanc. Bien sûr, il y avait de la concurrence entre les services, mais comme dans toutes les polices.» L'ancien patron de l'OCRB confirme :
«Il n'y avait pas de guerre entre Robert Broussard et moi. Il y avait des tiraillements, mais je n'ai jamais éprouvé d'animosité personnelle. C'était peut-être l'un des hommes avec lequel je m'entendais le mieux.»
Pourtant, la «guerre des polices» est le fil rouge de la fiction. «Je ne peux pas avoir un avis objectif, certaines choses ne m'ont pas plu dans ce film. Je lui attribue une note moyenne, résume Lucien Aimé-Blanc.
C'est vrai que j'avais des relations malsaines avec les truands, mais je n'ai jamais eu besoin d'être violent, comme on le voit dans une séquence qui se déroule dans un cabaret.»
Les deux hommes s'accordent tout de même sur un point : la qualité de l'interprétation de Serge Riaboukine.
TF1 «La chasse à l'homme» Ce soir à 20 h 50. (1) «La chasse à l'homme : la vérité sur la mort de Mesrine» chez Plon. (2) «Mémoires» aux éditions Stock.
Pour Lucien Aimé-Blanc (joué par Richard Berry), l'homme a été tué sans sommation, contrairement à ce qu'affirme Robert Broussard (interprété par Alain Reibel). «Je ne m'attendais pas à une telle falsification des faits», s'indigne ce dernier qui a vu le téléfilm, déjà diffusé en Belgique et en Suisse, avec Serge Riaboukine dans le rôle de Mesrine. Suite à une lettre qu'il a adressée à Patrick Le Lay, le président de TF1, deux mentions ont été ajoutées. L'une, au début, indique que «ce téléfilm est basé sur des faits réels, utilise le langage de la fiction et s'inspire du récit qu'en a fait l'un des protagonistes. D'autres peuvent avoir une vision différente de ces événements.» L'autre, à la fin du générique, rappelle la décision de la Cour de cassation du 6 octobre dernier confirmant la situation de «légitime défense des policiers» au moment de la fusillade. «À ma demande, TF1 a aussi ajouté la sommation «police, on ne bouge plus !», précise Robert Broussard, qui regrette de n'avoir été sollicité ni de près ni de loin pour ce projet.
«J'ai repris le point de vue de Lucien Aimé-Blanc, indique Claude-Michel Rome, l'un des trois scénaristes, auquel on doit le remarquable Dans la tête du tueur. Au début, TF1 m'avait demandé d'écrire un docu-fiction sur la guerre des polices qui a permis à Mesrine de durer plus longtemps qu'il n'aurait dû. Ce qui est incroyable, c'est que Lucien Aimé-Blanc l'ait traqué sans jamais l'avoir rencontré. La Une a ensuite changé son fusil d'épaule et décidé de diffuser une vraie fiction.» La scène de la fusillade contestée
«La fusillade à la porte de Clignancourt est très exagérée, estime Robert Broussard.
Lucien Aimé-Blanc raconte une version différente :
Robert Broussard rejette toute idée de rivalité avec l'ancien chef de l'OCRB : «J'entretenais de très bons rapports avec Lucien Aimé-Blanc. Bien sûr, il y avait de la concurrence entre les services, mais comme dans toutes les polices.» L'ancien patron de l'OCRB confirme :
Pourtant, la «guerre des polices» est le fil rouge de la fiction. «Je ne peux pas avoir un avis objectif, certaines choses ne m'ont pas plu dans ce film. Je lui attribue une note moyenne, résume Lucien Aimé-Blanc.
Les deux hommes s'accordent tout de même sur un point : la qualité de l'interprétation de Serge Riaboukine.
Source: Le Figaro
Les commentaires récents