Nicolas Sarkozy accueilli chaleureusement à la Knesset !
La Knesset s'est réunie lundi matin, pour une session extraordinaire, en l'honneur du président français Nicolas Sarkozy, qui effectue une visite d'Etat de trois jours en Israël en compagnie de son épouse et d'une importante délégation.
Arrivé dimanche après-midi, le président français a été reçu par le président de l'Etat Shimon Pérès. Lors de l'entretien entre les deux hommes, Nicolas Sarkozy a déclaré : "Vous prenez de mauvaises décisions, notamment en ce qui concerne l'extension des implantations et la construction dans le quartier Est de Jérusalem qui ne sont pas bonnes pour Israël".
Reprenant les propos tenus lors de son arrivée à l'aéroport Ben Gourion, le président français a rappelé que "la meilleure et seule garantie pour l'Etat d'Israël était un Etat palestinien indépendant et démocratique, aux côtés d'Israël". Il a ajouté : "La France croit en une paix entre les Israéliens et les Palestiniens". Et de préciser : "Le peuple français est avec vous, nous voulons vous aider sur le plan diplomatique, économique et également militaire si vous le souhaitez".
Au cours du dîner offert dimanche soir par Ehoud Olmert en l'honneur de Nicolas Sarkozy et de son épouse, le Premier ministre a notamment déclaré que "les relations entre la France et Israël s'étaient resserrées ces dernières années". Il a ajouté que le président français continuerait à lutter contre l'antisémitisme. Nicolas Sarkozy, prenant la parole à son tour, a indiqué que sa visite en Israël revêtait pour lui une grande importance.
Il a précisé : "Vous êtes une grande démocratie, la France soutient toutes les initiatives de paix ainsi que le cessez-le-feu, les pourparlers avec la Syrie et tout ce qui peut mener à une accalmie". Sarkozy a ensuite salué les efforts déployés par les Israéliens, soulignant qu'il comprenait les souffrances qu'ils avaient endurées. Et de poursuivre : "La paix dépend avant tout des Palestiniens, vous devez vous accepter et nous vous aiderons, sur le plan politique et économique. La France ne tolérera pas que la sécurité d'Israël soit remise en cause".
Dans la matinée de lundi, Nicolas Sarkozy et sa suite ont effectué une visite au mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem avant d'être reçus au parlement israélien. La présidente de la Knesset, Dalia Itsik, a ouvert la séance en déclarant : "La guerre que nous menons n'est pas seulement destinée à protéger notre foyer national, elle a pour but également de protéger votre foyer. Ne dites-pas en France que le terrorisme ne vous atteindra pas. Ce terrorisme ne connait aucune limite. Le réacteur nucléaire développé en Iran et le terrorisme islamiste en Europe et dans le monde risquent de toucher Paris après Jérusalem et Tel Aviv". Itsik a terminé son discours en s'exclamant : "Vive la France".
Le Premier ministre Ehoud Olmert a ensuite prononcé son discours de bienvenue en soulignant les rapports amicaux entre la France et Israël. Il a salué les positions "courageuses" du président français concernant le nucléaire iranien.
Après l'allocution d'Olmert, le chef de l'opposition, Binyamin Netanyahou, est monté à la tribune pour prendre la parole. Il a notamment rappelé les revendications des Palestiniens sur toute la terre d'Israël en précisant qu'Israël ne devait renoncer ni à la Judée-Samarie ni au Golan.
Le président français a commencé son discours en déclarant qu'il existait entre Israël et la France une amitié qui avait résisté aux turbulences de ces dernières décennies. Sarkozy a évoqué la tragédie de la Shoah et la renaissance de l'Etat d'Israël. Il a fait part de son admiration pour Israël, "un Etat moderne tourné vers le futur".
Nicolas Sarkozy a ensuite déclaré : "Au nom du peuple français, je veux dire mon amitié et mon respect à ce grand peuple d'Israël qui a accompli la promesse que tous les Juifs depuis la dispersion se transmettaient de génération en génération de revenir en "ce lieu où naquit le peuple juif, où se forma son caractère spirituel, religieux et national".
Parlant de ces "ces femmes et pour ces hommes d'exception" qui ont fondé l'Etat juif, il a affirmé : "Croyants ou non croyants, chacun d'entre eux ce jour là ne put sans doute s'empêcher de se remémorer la parole biblique que tous les Juifs au monde n'avaient jamais cessé d'apprendre à leurs enfants : "Et l'Eternel dit à Moïse : Monte sur cette montagne et regarde le pays que je donne aux enfants d'Israël".
"Je suis venu vous dire, a poursuivi Nicolas Sarkozy, que le peuple français sera toujours aux côtés d'Israël lorsque son existence sera menacée", a ensuite déclaré Nicolas Sarkozy. Il a dénoncé la menace iranienne en affirmant que "le terrorisme ne se justifie pas, il se combat". Il a ajouté : "La France est l'amie d'Israël. J'ai toujours pensé cela, je l'ai toujours ressenti et je ne transigerai jamais".
Ceux qui appellent de manière scandaleuse à la destruction trouveront la France face à eux pour leur barrer la route". Il a ensuite affirmé : "Le programme nucléaire appelle une réaction d'une extrême fermeté de la part de la communauté internationale. Israël n'est pas seul. La France réclame des sanctions contre Téhéran. L'Iran avec l'arme nucléaire est inacceptable".
Le président français a ensuite appelé à la création d'un Etat palestinien indépendant, moderne, démocratique et viable tout en précisant que "nul ne pouvait espérer rétablir les droits du peuple palestinien en niant ceux d'Israël*. Et d'ajouter : "Il faut que cette violence cesse et que cette haine qui dresse les peuples les uns contre les autres cesse". Il s'est ensuite élevé contre le fondamentalisme et contre l'antisémitisme. "Il faut que la paix arrive parce que vous avez trop souffert. Les Israéliens et les Palestiniens ont partagé la même souffrance. Votre avenir ne pourra se construire que sur le pardon et non sur la vengeance. Je suis le représentant d'un pays qui a pardonné".
Sarkozy a évoqué le sort du soldat Guilad Shalit et a ajouté: "Je vous demande de nous faire confiance parce que nous voulons vous aider". Il a ensuite parlé du projet de l'Union méditerranéenne dans lequel est inclus Israël "afin que les enfants de la Méditerranée cessent de se haïr". Le président français a également précisé que "la France soutiendrait tous les projets économiques régionaux".
Le président Sarkozy a terminé son discours en s'exclamant : "Vive la France, vive Israël, vive la paix qui est une nécessité pour les Israéliens et les Palestiniens".
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