Le 27 mai dernier, le Président de la République a répondu pendant une heure en direct aux questions des journalistes de RTL. Ce rendez-vous lui a permis de s’adresser à la « France qui travaille et qui se lève tôt » et de s’expliquer sur tous les thèmes de sa politique de réforme.
Le 27 mai dernier, le Président de la République a répondu aux questions des journalistes d’RTL, en direct de 7H30 à 8H30. Ce rendez-vous lui a permis de s’adresser à la « France qui travaille et qui se lève tôt » et de s’expliquer sur tous les thèmes de sa politique de réforme.
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- Emploi : les 35 heures comme socle des heures supplémentaires
Le Chef de l’Etat a tout d’abord confirmé le maintien de la durée légale du temps de travail à 35 heures. « Il y aura toujours une durée hebdomadaire du travail en France, et elle sera de 35 heures. En revanche ce que je souhaite, c’est qu’on supprime tous les verrous qui empêchaient les Français de travailler » a-t-il déclaré.
- Retraites : le départ à 63,5 ans n’est pas à l’ordre du jour
Interrogé sur la proposition de la présidente du Medef, Mme Parisot, de repousser l’âge légal du départ à la retraite à 63,5 ans, le Chef de l’Etat a clairement répondu « je ne le ferai pas ». « En 13 mois, on aura réformé les régimes spéciaux, ce que personne n’avait fait en 30 ans, et fait passer (la durée de cotisation) à 41 ans, ce qui n’est pas une chose si facile », a-t-il ajouté.
- Economie générale : aucune politique de rigueur
Nicolas Sarkozy a coupé court aux rumeurs de « rigueur » lancées par le PS, en insistant sur le fait qu’aucune politique de cette sorte ne serait appliquée par le Gouvernement. « Je ne crois pas à la rigueur pour une raison très simple : des gens très brillants et très compétents s’y sont essayé bien avant moi […] et qu’est-ce-que cela a amené ? Plus de chômage, plus de déficit et moins de croissance […] Voilà pourquoi il n’y aura pas de politique de rigueur : non pas pour des raisons idéologiques, mais parce que cela échoue », a-t-il expliqué. Le Chef de l’Etat a fait le choix d’une politique de maitrise raisonnable des dépenses « pour que chaque centime d’euro dépensé soit bien utilisé, et en même temps que dans la colonne de recettes, cela augmente ».
- TVA : engager des discussions au plan européen
Le Président de la République a annoncé qu’il allait engager des discussions avec les partenaires européens en vue d’une baisse de la TVA à 5,5% dans trois domaines : les habitations à « haute qualité environnementale », la restauration et les disques.
- Audiovisuel public : pas d’augmentation de la redevance
Nicolas Sarkozy a exclu catégoriquement le recours à une augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. « Ma politique c’est de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires […] Chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis "c’est non" ».
- Défense : restructurer les bases militaires
A quelques semaines de la présentation du Livre Blanc sur la défense, le Président de la République a déclaré que la France « ne baisserait pas la garde », mais il a indiqué la nécessité d’un « travail de restructuration » des bases militaires, notamment en fermant « une quinzaine de bases aériennes » inutilisées.
- Transports publics : moderniser la ligne du RER A
Le Chef de l’Etat a renouvelé sa volonté de moderniser le RER A, la ligne la plus fréquentée au monde et aujourd'hui saturée.
La RATP devrait participer à cette modernisation à hauteur de 250-300 millions d’euros, soit la moitié du financement total du projet ; l'Etat assurera une participation du même montant. Nicolas Sarkozy a déclaré souhaiter « que les travaux commencent tout de suite », « que l’on commande les nouvelles rames et que d’ici à 12 ans l’ensemble des passagers puissent en bénéficier ».
- Aménagement du territoire : de « nouvelles villes » pour le Grand Paris
Le Président de la république s’est prononcé pour la création de « nouvelles villes ». Il a ainsi lancé quelques pistes de réflexion que le secrétaire d’Etat à la région-Capitale Christian Blanc sera chargé d’étudier, comme la création d’ « une ou deux nouvelles villes » en Ile-de-France, dans le cadre du « Grand Paris ».
« La nouvelle ville, c’est une ville écologique, où il fait bon vivre », a-t-il ajouté, en précisant son souhait qu’elle soit « la ville du développement durable ».
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