320 -ème anniversaire du massacre du 28 février 1794.
Massacre républicain des Lucs-sur-Boulogne où 110 enfants furent assassinés.
Le 28 février 1794, tuant et incendiant sur leur passage, les colonnes des généraux républicains Cordellier et Crouzat se dirigent vers le village des Lucs-sur-Boulogne.
Mais sur le chemin, ils sont attaqués et mis en fuite par les troupes royalistes et catholiques de Charette.
Cependant, après sa victoire, Charette, obligé de pratiquer la guérilla, doit se retirer. Martincourt, un lieutenant de Cordellier, s’en aperçoit et après avoir rallié plusieurs fuyards, se dirige vers le village des Lucs (alors divisé en deux paroisses : le Grand-Luc avec deux mille habitants et le Petit-Luc, avec une centaine d’habitants) avec l’intention d’y exercer des représailles.
Face à l’arrivée des colonnes, une partie de la population court se réfugier dans la chapelle du Petit-Luc alors qu’une autre partie a déjà été massacrée.
Les villageois ne sont guère en mesure de se défendre : la population présente compte principalement des vieillards, des femmes, des enfants dont 109 avaient moins de 7 ans. L’abbé Voyneau, curé du Petit-Luc, se présente alors aux soldats sur le chemin de la Malnaye : ceux-ci se saisissent de lui, le torturent et l’éventrent.
Martincourt, le chef des Républicains, décide de ne pas faire de quartier.
La chapelle étant trop petite pour contenir toute la population, les soldats ouvrent le feu sur les personnes à l’extérieur, puis afin d’économiser les cartouches, lancent une charge à la baïonnette massacrant et achevant les blessés.
Les survivants se barricadent à l’intérieur de la chapelle, les Républicains incendient alors l’église.
Un soldat républicain, nommé Chapelain, écrit dans une lettre : « Aujourd’hui journée fatigante, mais fructueuse.
Pas de résistance.
Nous avons pu décalotter à peu de frais toute une nichée de calotins.
Nos colonnes ont progressé normalement. »
On retrouvera plus tard un document du curé du Grand Luc : « Lesquels noms ci-dessus — au nombre de 564 — des personnes massacrées en divers lieux de la paroisse du Grand-Luc, m’ont été référés par les parents échappés au massacre, pour être inscrits sur le présent registre, autant qu’il a été possible de les recueillir dans un temps de la persécution la plus atroce, les corps morts ayant été plus d’un mois sans être inhumés dans les champs de chaque village du Luc : ce que j’atteste comme trop véritable, après avoir été témoin oculaire de ces horreurs et exposé plusieurs fois à en être aussi la victime. Au Luc, ce 30 mars 1794. C. Barbedette, curé du Luc. »
Les noms des 109 enfants des Lucs-sur-Boulogne de moins de 7 ans, massacrés par les troupes républicaines, le 28 février 1794 : Marie-Modeste AIRIAU, de la Ricoulière, 5 ans et 7mois, Thomas AIRIAU, de Villeneuve, 10 mois, Joseph ARCHAMBAUD, de Puyberne, 20 mois, Agathe ARNAUD de Belleville (tuée au Lucs ) 4 ans et demi, Etienne BERIAU, de l’Erzandière.15 jours, Marie-Madeleine BERIAU, de Roblin, 2 ans et 11 mois, Jeanne BERIAU, du Petit-Luc, 4 ans, Marie BERNARD, de la Jarrie, 3 ans, Céleste BOISSELEAU, de la Grézaudière, 6 ans, Pierre BOISSELEAU, de la Gaconnière, 6ans et demi, François BOSSIS, du bourg du Grand-Luc, 7 mois, Joseph BOSSIS, son frère, 23 mois, Louis BOSSIS, autre frère, 5 ans, Pierre BOUET, de la Surie, 27 mois, Louis BOURON, de Bourgneuf, 3 mois, Madeleine BOURON, sa cousine, de Bourgneuf, 3 ans, Marie CHARUAU, de la Guyonnière, 2 ans, Marie-Madeleine CHARUAU, sa sœur, 4ans et 3 mois, Jean CHARRIER, de la Devinière, 3 ans, Marie DAVIAUD, de l’Erzandière, 1 mois, Pierre DAVIAUD, son frère, 5 ans et 8 mois, Jeanne DAVIAUD, au Petit-Luc, 2 ans et 11 mois, Pierre DAVIAUD, son frère, 4 ans et 10 mois, Louis EPIARD, du Chef-du-Pont, 5 ans et 10 mois, Jean-François ERCEAU, de la Sorinière, 27 mois, Pierre FETIVEAU, de la Gaconnière, 27 mois, N…FETIVEAU, son frère, 3 mois, Jeanne FEVRE, du Chef-du-Pont, 5 ans et demi, Suzanne FORGEAU, de la Sorinière, 20 mois, Rose-Aimée FORT, du Champ-Dolent, 31 mois, Pierre-René FORT, son frère, 5 ans et 9 mois, Marie-Anne FOURNIER, bourg du Grand-Luc, 30 mois, Jacques FOURNIER, son frère, 5 ans et 5 mois, Marie GARREAU, de la Cornetière, 7 ans, Marie-Anne GAUTRET, de la Guénière,7 ans, Pierre GEAI, des Temples ; 25 mois, Jean GIRARD, du Chef-du-Pont, 1 an, Marie-Jeanne GIRARD, sa sœur, 4 ans et 2 mois, Pierre GIRARD, leur frère, 6 ans et 4 mois, Pierre GOUIN, des Temples, 1 an, Louis GRALEPOIS, de la Grézaudière, 13 mois, Jeanne GRALEPOIS, de la Bretonnière, 5 ans, Pierre GRATON, du Puy, 3 ans et 4 mois, Jeanne GRIS, de la Cernetière, 5 mois, Pierre GRIS, son frère, 5 ans, Lubin GUILLET, du Bourg du Grand-Luc, 6 ans, Marie GUITET, de l’Erzandière, 4 ans et demi, Marie HERMOUET, du bourg du Grand-Luc, 5 mois, Louis HIOU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois, Marie-Anne JOLI, de la Bromière, 27 mois, Marie MALARD, du Marchais, 4 ans, Jean MALIDIN, de la Primaudière, 18 mois, Marie MALIDIN, sa sœur, 3 ans et 11 mois, Jeanne MALIDIN, de la Bruère, 3 ans, Rose MALIDIN, sa sœur, 6 ans et 2 mois, Joseph MANDIN, du bourg du Grand-Luc, 23 mois, Louis MANDIN, son frère, 5 ans et 9 mois, Véronique MARTIN, de la Moricière, 1 an, Marie-Françoise MARTIN, du Petit-Luc, 2 ans, Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 4 mois, Rosalie MARTIN, de la Guénière, 2 ans et 10 mois, Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 3 mois, Rosalie MARTINEAU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois, Jean MIGNEN, de la Sorinière, 1 an, Louise MINAUD, du Brégeon, 15 jours, Louise-Marie MINAUD, sa sœur, 15 mois, Jean MINAUD, leur frère, 5 ans et 3 mois, Pierre MINAUD, autre frère, 6 ans et 11 mois, Jeanne MINAUD, de la Davière, 15 mois, André MINAUD, son frère, 4 ans et 2 mois, Véronique MINAUD, leur sœur, 6 ans et 8 mois, Pierre MINAUD, leur cousin de la Davière, 4 ans, Louise MINAUD, de l’Ethelière, 33 mois, Marie-Anne MINAUD, sa sœur, 6 ans et 11 mois, Anne MORILLEAU, de la Primaudière, 2 ans Céleste MORILLEAU, sa sœur, 6 ans et 5 mois, Jean PERROCHEAU, du Retail, 5 ans et 3 mois, Pierre POGU, de la Pellerinière, 22 mois, Jean POGU, son frère, 5 ans, Rose PREVIT, de Villeneuve, 10 mois, Marie PREVIT, sa sœur, 6 ans, Rose REMAUD, de Bourgneuf, 4 ans et 11 mois, Marie REMAUD, de la Grande-Métairie, 4 ans et demi, Pierre RENAUD, de la Nouette, 18 mois, Catherine RENAUD, sa sœur, 3 ans et demi, Jeanne RENAUD, leur cousine, de la Nouette, 4 ans, Marie-Anne RENAUD, de la Petite-Brosse, 4 ans, Pierre RENAUD, son frère, 6 ans et demi, Marie RICOULEAU, de la Bromière, 22 mois, Jeanne ROBIN, de la Retardière, 5 ans, Marie-Anne RORTAIS, de la Guyonnière, 4 ans, Jeanne ROUSSEAU, de la Gaconnière, 23 mois, Jean ROUSSEAU, son frère, 3 ans et 11 mois, Louis ROUSSEAU, autre frère, 7 ans, Victoire ROUSSEAU, cousine, de la Gaconnière, 11 mois, Jeanne ROUSSEAU, sœur de Victoire, 4 ans, Jeanne SAVARIAU, de la Sorinière, 5 ans et 10 mois, Pierre SIMONEAU, de la Moricière, 6 mois, Jean SIMONEAU, son frère, 4 ans et 10 mois, Jacques SIMONEAU, de la Bugelière, 18 mois, Joseph, SIMONEAU, cousine, de la Bugelière, 8 mois, Henri SORET, du Petit-Luc, 2 ans, Jacques SORIN, de la Bromière, 5 mois, Jean SORIN, son frère, 3 ans et 3 mois, Madeleine TENET, du Chef-du-Pont, 7 ans, Louis VRIGNAUD, de la Ricoulière, 23 mois, Marie-Jeanne VRIGNAUD, de la Cornetière, 3 ans, Jean-Baptiste VRIGNAUD, son frère, 4 ans et 5 mois.
La Chancellerie de S.A.R. le Prince Michel-Henri de Bourbon duc de Normandie chef dynastique de la maison royale de France remercie les adhérents du cercle Légitimiste Louis XVII pour leur participation au Pèlerinage du Souvenir à la Chapelle du Petit-Luc dans laquelle sont inscrits tous les noms de ces jeunes martyrs. R.I.P.
Vive la France !
Vive le Roi !
Vive Henri VII !
Vive Louis XX !
Ma citation du jour:
« Le droit divin du Roi légitime n’est pas (…) un fait isolé dans la société. (…) C’est de droit divin que je possède ma maison, mon champ, et tous les fruits de mon travail ; c’est de droit divin que je possède ce dont je suis devenu le propriétaire légitime. »
(Mgr Louis-Gaston de Ségur).
Le 18 février 1800 :
Rappel à Dieu de Louis de Frotté.
Louis, comte de Frotté, dit Blondel, est quasiment ignoré du grand public. Pourtant, il est l'une des plus belles figures de "la Vendée Militaire", l'égal de l'angevin Cathelineau, du haut-poitevin La Rochejaquelein, du bas-poitevin Charette, du mainiot Jean Chouan, du breton Cadoudal.
Dès 1789, Frotté, officier au prestigieux Colonel-Général, s'oppose à la Révolution le fer à la main... Puis, en 1791, le futur Blondel émigre, tour-à-tour en les Italies, en les Allemagnes, où il sert dans le régiment des Chevaliers de la Couronne du vicomte de Bussy, en Angleterre, où il prépare l'insurrection de la Normandie, sa province natale.
Rentré chez lui au mois de février 1795, Frotté n'y chouanne que cinq mois. La Paix de Fontenay-les-Louvets l'oblige à rallier Londres, et ce n'est qu'en 1799, le 23 septembre, qu'il reviendra prendre la tête des "Brigands" normands.
Alors, "Général des Royalistes de Normandie", Blondel mène une guerre impitoyable à la République ; le Premier Consul Bonaparte le considère comme un ennemi personnel... Irréductible, très adroit stratège et fort brave, il n'acceptera jamais, à l'inverse de nombreux chefs blancs, de traiter avec le Gouvernement de Paris: seule la Mort le vaincra.
Fait prisonnier par trahison à Alençon, le Lion de Normandie sera fusillé par les Bleus à Verneuil le 18 février 1800.
Aujourd'hui, c'est certes mardi gras, mais c'est aussi pour l'Eglise de Poitiers la mémoire de Saint Théophane Vénard et ses 116 compagnons du Vietnam, martyrs.
Ce prêtre poitevin des Missions Étrangères de Paris fut décapité à Hanoï à l'âge de 31 ans le jour de la Chandeleur le 2 février 1861.
Sa devise : "Vive la joie quand même".
"Mon âme ressemble à la sienne" écrit Sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missions.
Saint Théophane, priez pour les prêtres des MEP, priez pour nous !
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