NE SURTOUT JAMAIS OUBLIER !
Aujourd’hui, c’est le triste anniversaire de la fête, le 9 juillet, du martyr par la République des cinquante deux saintes religieuses d’Orange, dont trente deux sont guillotinées entre le 6 juillet et le 26 juillet 1794.
Ces cinquante deux religieuses du Vaucluse et de la région d’Avignon sont arrêtées au motif d'avoir "voulu détruire la République par le fanatisme et la superstition".
Après d’abord avoir été chassées de leur couvent, elles se rassemblent dans une maison à Bollène. En avril 1794, elles refusent de prêter le serment de liberté-égalité, allégeance à la République, que la municipalité exige d’elles. Ce serment leur aurait pourtant permis d’échapper à la mort.
Début mai 1794, elles sont incarcérées dans la prison de la Cure à Orange, située à proximité de la cathédrale. La commission populaire qui siège dans l'actuelle chapelle Saint-Louis, les condamne à mort. Elles sont ensuite transférées au Théâtre antique en attendant d'être conduites à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin.
Avant chaque exécution, à 18 heures, un roulement de tambour annonce que les religieuses condamnées montent à l'échafaud.
Trente-deux d'entre elles sont guillotinées entre le 6 et 26 juillet 1974.
Ces religieuses viennent de différentes congrégations et communautés : 1 bénédictine de l’abbaye de Caderousse, 2 cisterciennes de l’abbaye d’Avignon, 13 sacramentines du monastère de Bollène, 16 ursulines des couvents de Bollène, Carpentras, Pont-Saint-Esprit et Sisteron.
Jusqu’au bout, elles manifestent une foi inébranlable, elles montent joyeusement à l'échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admirent leur courage. L’une d’elles embrasse une marche en montant à l’échafaud, une autre distribue des dragées à ses persécuteurs.
La chute de la dictature de Maximilien Robespierre, le 28 juillet 1794, sauve de la mort vingt religieuses.
Après leur mort, leurs corps sont jetés dans des fosses communes. Même après que tout cela ait été terminé et que les fosses aient été comblées, le paysan qui travaille le champ respecte le lieu et n’a jamais rien voulu y planter. C’est sur l’une de ces fosses qu’a été construite la chapelle de Gabet dans les années 1830. Depuis, chaque année, des centaines de personnes viennent y prier.
Persécutées et martyrisées en raison de leur foi, les trente religieuses guillotinées dont vingt-neuf viennent de Bollène, sont béatifiées le 10 mai 1925 par le pape Pie XI. Leur fête liturgique est le 9 juillet.
Honneur à ces saintes religieuses victimes de la barbarie républicaine !
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