Discours d’introduction au dîner offert par l’Institut de la Maison de Bourbon pour l’anniversaire des cinquante ans du Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, au profit de L'Œuvre d'Orient
Paris-Maison de la Chasse - Vendredi 31 mai 2O24
Monseigneur,
Il a fallu attendre vos 50 ans pour organiser une soirée d’anniversaire en votre honneur. Certes chaque année le 25 avril est une date qui compte pour nous tous, mais nous ne la solennisions pas comme ce soir. Par le passé nous vous offrîmes des cadeaux : une médaille à votre effigie, un portrait en pied, sans oublier les messes célébrées à cette occasion. Aujourd’hui nous avons pensé à cette soirée qui, au-delà de l’hommage qu’elle vous rend, permet de réunir des fonds au profit des Chrétiens d’Orient, confrontés aux persécutions et que représente ce soir Monseigneur Pascal Gollnisch que nous remercions d’être des nôtres. Saint-Louis, Monseigneur, est le trait d’union entre Vous et la Terre Sainte.
Comme cela est rappelé régulièrement vous êtes né le 25 avril, 760 ans jour pour jour après votre aïeul Saint Louis. Voilà qui marque à tout jamais une personnalité ; voilà qui trace une destinée. D’autant plus quand elle est celle de l’aînée des capétiens, successeurs des Rois de France.
En effet, Monseigneur, cela fait 35 ans que vous êtes devenu chef de Maison à la mort de votre regretté Père, le Prince Alphonse que plusieurs d’entre nous, ici présents ce soir, ont eu l’honneur de servir. Vous avez reçu cette mission, alors que vous n’aviez pas 15 ans.
Nous imaginons combien la tâche était lourde pour un jeune adolescent préoccupé, prioritairement, de sa formation, gage de son avenir. Les premières années passèrent et vous avez pu mener, en parallèle, devoir d’Etat et études. Vous avez été présent aux grands rendez-vous que vous fixait l’histoire millénaire de votre dynastie. A 18 ans, à Aigues-Mortes dans la ville qui vit partir Saint Louis pour la Terre Sainte, vous preniez un premier engagement public fort : « Devant vous tous, (…) je veux dire combien je suis de jour en jour plus conscient de la grandeur de l'héritage moral qui m'échoit ».
En 1993, vous étiez à Saint-Denis pour honorer la mémoire de Louis XVI assassiné deux siècles auparavant. Et l’année suivante à Chartres pour faire mémoire du Sacre de votre aïeul direct, Henri IV, le premier des Bourbons. En même temps vous finissiez vos études tout en vous formant le caractère notamment à travers le sport, école d’endurance. Vous saviez que pour réussir il faut être fort dans sa tête et son corps.
Le mariage est arrivé tout naturellement et vous avez apporté avec la Princesse Marie-Marguerite, la joie et le bonheur retrouvés dans votre famille qui avait connu bien des épreuves. De cette union devaient naître quatre enfants, notre Princesse et nos Princes qui assurent l’avenir de la dynastie.
Les obligations ont continué et vous avez marqué de votre présence tous les grands anniversaires de la geste des Rois qui ont fait la France. Avec la maturité, les activités uniquement mémorielles ont été complétées d’autres, faites de rencontres avec les responsables de la vie religieuse, politique, militaire, économique, et culturelle. Plus encore, vous avez apporté vos réflexions aux grands débats de société, que ce soit les questions d’enseignement, de souveraineté, de défense de la famille et de la vie, de dignité du travail. Chaque fois vous rappelez que la tradition enseigne à donner la primauté au Bien commun. Tout cela, vous le puisez dans votre foi chrétienne qui apporte la Vérité et conduit dans l’Espérance.
De toute votre action, Monseigneur, soyez remercié. En accomplissant votre devoir, hérité de la tradition séculaire que vous incarnez, vous nous donnez espoir dans l’avenir. Dans le monde et l’époque si troublés dans lesquels nous vivons, cet espoir en demain est un précieux cadeau. Mgr Gollnisch nous montrera qu’il demeure même quand les circonstances sont humainement désespérées.
Merci à vous, Monseigneur, continuez votre trajectoire et continuez à maintenir en nous, toutes les flammes de l’espérance.
Bon anniversaire !
Que Saint Louis veille sur Vous et votre Famille.
Texte rédigé pour l’IMB et lu par Philippe Montillet
Institut de la Maison Bourbon
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