Jubilé de la Vendée : entretien avec Pascal Théry
Entretien exclusif avec Pascal Théry, Secrétaire général du Jubilé de la Vendée :
Bonjour Pascal Théry, Les lecteurs du Salon Beige vous connaissent déjà bien. Pouvez-vous nous présenter le Jubilé de la Vendée, l’événement que vous organisez avec un autre ami du Salon Beige, Grégoire Boucher, au Mont des Alouettes, samedi 2 septembre prochain ?
Pascal Théry : Il y a 200 ans, la duchesse d’Angoulême, Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, fait une tournée en province. Après plus de 25 ans de bouleversements et de désolations, cette tournée, organisée à la demande de son oncle, Louis XVIII, est un symbole de réconciliation et d’espoir. Le 18 septembre 1823, elle honore plus de 10 000 combattants, vendéens et chouans, et demande la construction d’une chapelle du souvenir. Le Mont des Alouettes, « colline inspirée » de la Vendée, est un lieu d’élévation spirituelle comportant de nombreux symboles des traditions et de la foi. L’association Jubilé de la Vendée, créée pour commémorer cet événement, permet de réunir autour de cet objectif commun de nombreuses personnalités et associations qui gardent pour autant chacune leur spécificité en faisant toutes un travail remarquable.
C’est donc une grande fête d’amitié française à laquelle toutes les familles sont conviées ? Pouvez-vous nous dire comment se déroulera cette journée ?
Pascal Théry : Après deux cérémonies à la chapelle du souvenir en mémoire de la Duchesse d’Angoulême et à la stèle dédiée à son père, le bon roi martyre, nous aurons à 10h une Grand-Messe célébrée par Don Louis-Marie, le révérendissime Père-Abbé de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, puis à 12h des allocutions de différentes personnalités. Pour le déjeuner, des stands de produits régionaux et une buvette permettront de compléter un pique-nique à apporter. L’après-midi seront présentés un spectacle de danse traditionnelle et des chants par le célèbre ensemble Canto. À 18h nous vous proposons un cocktail de gala, Espace Herbauges aux Herbiers, au pied du Mont, et à 20h30 un concert spirituel offert par l’ensemble Lux Amoris dans l’église Saint-Pierre qui se trouve à côté. Une belle journée de mémoire, de prière, mais aussi festive et familiale à ne pas rater ! Vous trouverez toutes les informations sur le site www.jubiledelavendee.fr
Les célèbres Journées Chouannes sont organisées par Chiré ce même week-end en Vendée ; sera-t-il possible de participer aux deux événements ?
Pascal Théry : Nous avions à cœur de recevoir le Prince Louis de Bourbon, aînée de la maison de Bourbon et plus proche parent de Marie-Thérèse de France, et de son père Louis XVI, afin de commémorer avec éclat cet événement. Nous avions proposé d’autres dates mais c’est la seule qui a été possible. Nous vous encourageons donc à venir célébrer cet événement historique en Vendée le samedi, et à profiter du dimanche pour participer aux Journées Chouannes dans le Poitou qui est proche.
« Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur ». Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement. » Paroles prophétiques du géant Alexandre Soljenitsyne, prononcée à Harvard, en 1978, quelques années avant sa venue au Mont des Alouettes, pour commémorer le bicentenaire des martyrs du génocide vendéen… Est-ce ce courage que vous voulez ranimer à l’occasion du Jubilé de la Vendée que vous organisez avec un certain panache le 2 septembre prochain, jour où l’Eglise commémore précisément les martyrs de septembre, au cœur de cette terre de géants et de genêts en fleur ?
Pascal Théry : Vous avez cité le grand Soljenitsyne, prophète qui a bien décrit comment la Révolution française a été la matrice de toutes les pires révolutions dans le monde, notamment la Révolution bolchevique. Pour ranimer un courage je pense qu’il faut d’abord faire mémoire du courage des anciens, ce qui peut nous donner un peu de force. Je citerai le « Roi de la Vendée », François Athanase Charette, qui dans ses derniers jours déclarait à l’officier bleu le conduisant : « Monsieur, rien ne se perd jamais ». Sa famille présente avec nous ce jour-là sera un vivant témoignage de cette mémoire du courage. De cette « mémoire du future », pour rendre hommage au travail de notre infatigable ami Reynald Secher. Il faut en effet savoir se fixer des objectifs élevés, des valeurs qui nous transcendent, seuls capables de susciter un courage futur pouvant comporter de grands sacrifices. La présence des personnalités que la Providence nous permet de réunir samedi prochain nous montre cet idéal de civilisation chrétienne, de la France Fille aînée de l’Église qui, malgré toutes les apparences bien pesantes aujourd’hui, aura certainement bientôt un nouveau rôle à jouer pour défendre cette civilisation. N’en doutons pas. Et puis ne pas oublier le grand message de Sainte Jeanne d’Arc : pour espérer une victoire donnée par Dieu, il nous faut d’abord combattre !
On annonce beaucoup de monde au Mont des Alouettes samedi prochain. Pouvez-vous nous présenter rapidement qui seront les principales personnalités qui seront présentes, et les nombreuses associations et partenaires ?
Pascal Théry : Outre le Prince Louis de Bourbon et Dom Louis-Marie, nous aurons le Duc de Bauffremont, président de l’Institut de la Maison de Bourbon, des représentants du Souvenir Vendéen, de Mémoire du Futur, l’association de Reynald Secher, du Cercle Charrette, présidé par Yannick de Charette, du cercle Jean-Pierre Calloc’h du Morbihan, du cercle Chateaubriand, de l’ARLV, association royaliste légitimiste de Vendée, de l’UCLF, union des cercles légitimistes de France…
Nous aurons aussi notre cher et fidèle ami le père Argouarc’h, de la Sainte Croix de Riaumont, des écrivains, ainsi que des responsables politiques du département et des membres du clergé du diocèse qui ont été largement invités.
Un dernier mot pour les lecteurs du Salon Beige avant de les retrouver au Mont des Alouettes ?
Pascal Théry : Saint-Exupéry écrivait :
« Il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien ».
Nous aurons la grande joie d’entendre ce chant grégorien lors de la Sainte-Messe du moine bénédictin. L’écrivain ajoutait :
« Quiconque porte dans le cœur une cathédrale à bâtir, est déjà vainqueur ».
Ce jour-là, le Mont des Alouettes sera notre cathédrale !
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