« Vivat Cesarz ! » :
les chevaux-légers polonais acclament l'Empereur français Napoléon Ier avant de partir à l'assaut du col de Somosierra (peinture de Wojciech Kossak, 1914).
Après la 1ére abdication de l'Empereur, la quasi-totalité du régiment regagne la Pologne à l'exception d'un escadron sous le commandement de Jerzmanowski qui accompagne Napoléon sur l'île d'Elbe.
Le traité de Fontainebleau, qui a accordé à l'Empereur la souveraineté de l'île d'Elbe, a permis en effet la formation d'un contingent de la Garde pour l'accompagner. Les lanciers polonais en font partie. 108 d'entre eux, volontaires triés sur le volet, forment un escadron commandé par le major baron Jerzmanowski.
Les chevau-légers prennent le nom d’« escadron Napoléon » et sont divisés en deux compagnies : la compagnie à cheval composée de 22 cavaliers commandée par le capitaine Schultz et la compagnie à pied de 96 hommes commandée par le capitaine Baliński.
Le soir du 25 février 1815, Jerzmanowski reçoit l'ordre de monter avec ses lanciers à bord du bateau le Saint-Esprit108. La petite flotte met le cap sur la France à la nuit, et débarque à Golfe-Juan le 1er mars.
En prévision de la campagne de Belgique, par décret de Napoléon, l'escadron de l'île d'Elbe est la seule formation étrangère autorisée à faire partie de la Garde. Les Polonais sont affectés au régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale "Les rouges" dont ils composent le 1er escadron.
Après sa victoire de Ligny, Napoléon se porte à la rencontre de l'armée anglaise et le 18 juin 1815, débute la bataille de Waterloo ou Le maréchal Ney prend l'initiative d'une charge contre les lignes anglaises.
Le régiment des lanciers de la Garde sous les ordres de Colbert, longe Hougoumont, escalade le plateau et vient se heurter aux carrés de la brigade Maitland et de la légion de Brunswick, qui délivrent des salves meurtrières sur les assaillants. Les Polonais de Jerzmanowski, mêlés aux lanciers rouges, participent aux assauts et tentent de briser la résistance des carrés avec leurs longues lances. Malgré le feu de l'artillerie anglaise et l'intervention de la cavalerie de réserve de Wellington, les lanciers mènent plusieurs charges mais les Anglo-Alliés tiennent leurs positions et les cavaliers de Colbert doivent finalement se retirer après avoir essuyé de lourdes pertes. Les escadrons du régiment couvrent la fuite de Napoléon dans la soirée.
Après la défaite, les chevau-légers lanciers polonais se retirent en ordre derrière la Loire sous les ordres du maréchal Davout. Le 1er octobre 1815, l'escadron est définitivement dissous et ses éléments sont intégrés dans l'armée russe.
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