Beyrouth, 23 octobre 1983 : 58 soldats français meurent dans l'attentat du Drakkar🕯
Dimanche 23 octobre 1983, à 6h22 au quartier général français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth, un camion bourré d'explosifs vient d'exploser. L'immeuble de neuf étages du Drakkar s'effondre comme un château de cartes sur les militaires français. Cinquante-cinq soldats du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes et trois du 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes meurent dans un attentat-suicide islamique. Quelques minutes auparavant, un premier attentat-suicide contre des troupes américaines avait tué près de 241 militaires US ⬇️⬇️
La camionnette folle contenait 250 kg d’explosif lorsque son conducteur la précipite contre le rez-de-chaussée d'un bâtiment, le poste français « Drakkar » de la Force Multinationale de Sécurité de Beyrouth, située dans le quartier Mar Elias au sud-ouest de la capitale libanaise. L'ancien hôtel de neuf étages où sont alors postés 96 militaires français s'effondre, ne laissant qu’un amoncellement de débris de cinq mètres de haut.
🕯 Quelques minutes plus tôt, un autre attentat-suicide, perpétré au camion piégé, avait eu lieu dans l’enceinte du quartier général des Marines américains de la FMSB, situé à proximité de l’aéroport international de Beyrouth. Cette attaque coute alors la vie à 241 militaires américains, ce qui constitue l’attaque la plus meurtrière pour les États-Unis depuis la Seconde guerre mondiale.
🕯 L’attaque visant le poste « Drakkar » a tué 58 militaires français, dont 55 provenaient du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, et trois du 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes. Outre les Français, l’épouse du concierge libanais de l’immeuble ainsi que ses cinq enfants sont également tués dans l’effondrement du bâtiment. Les efforts des secouristes et des soldats français et libanais ont néanmoins permis de sauver 41 parachutistes et d’extraire les cadavres des décombres.
🕯 L’attentat du Drakkar a provoqué un choc considérable en France car le pays n’avait pas connu de perte militaire aussi lourde depuis la guerre d’Algérie. Dès le lendemain, le Président de la République, François Mitterrand, s’est rendu sur place. Le 2 novembre 1983, un Hommage national a été rendu aux 58 militaires décédés dans la cour des Invalides, en présence du Président de la République et des plus hautes autorités. Le chef de l’État avait alors décoré les victimes de la Médaille militaire à titre posthume.
🕯 Une stèle commémorative a été apposée sur les lieux de l’attentat, qui est aujourd’hui un terrain vague situé dans un quartier résidentiel. Un mur mémoriel a également été construit dans l’enceinte de la Résidence des Pins à Beyrouth, portant les noms des 58 militaires tués le 23 octobre 1983 ainsi que ceux de tous les Français morts dans l’exercice de leurs fonctions durant la guerre civile libanaise. L’attentat du Drakkar est par ailleurs commémoré chaque année par les armées françaises et les autorités civilo-militaires à Beyrouth.
🕯 Les deux attentats du 23 octobre 1983, ont été revendiqués par trois factions peu connues, dont l’Organisation du djihad islamique et le Mouvement de la Révolution islamique libre. Il est vraisemblable que ces groupuscules aient servi de paravents pour des organisations armées actives au Pays du Cèdre, et agissant comme relais de l’Iran dans la guerre civile libanaise.
đź•Ż Source : AFVT
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