Mon discours du 14 juillet
Etre français ?
C’est s’agenouiller devant personne d’autre que celle qu’on aime ou celui qu’on prie.
C’est tressaillir à la vue de la Légion qui descend les Champs-Elysées.
C’est s’émerveiller devant un paysage façonné depuis des siècles par les mains rugueuses de nos paysans.
C’est préférer Austerlitz à Waterloo.
C’est assumer toutes les pages de notre histoire.
C’est recevoir quiconque est menacé dans son pays.
C’est exiger qu’on se plie à notre mode de vie quand on vient frapper à notre porte.
C’est garder en mémoire - comme un trésor – le souvenir de ceux qui ont fait ce que nous sommes.
C’est un clin d’œil échangé au bout du monde.
C’est une galanterie qui nous fait nous effacer devant une dame.
C’est le souvenir d’un préau d’école et des tables de multiplication.
C’est le visage d’une femme qui ne se dérobe pas au regard.
C’est un poème de Victor Hugo à sa fille Léopoldine : « Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. »
C’est une Marseillaise que l’on n’entonne pas seulement en début de match.
C’est défendre des mots – la nation, le peuple, nos frontières – quand d’autres les brocardent.
C’est être persuadé que ce que l’on fait peut être plus grand que ce que l’on est.
C’est se mettre au service des autres et s’oublier un instant.
C’est être un sous-préfet au milieu des siens le jour de la fête nationale.
C’est prendre des risques pour son pays, pour ses idées, pour ses convictions et ne pas se contenter de paroles et de discours.
C’est aimer son pays au point de savoir lui sacrifier sa réputation et, parfois, sa liberté ou sa vie.
C’est se dire français, le vivre tous les jours, chaque instant, comme une prière à cette histoire, à cette civilisation qui sont les nôtres et qui font battre nos cœurs.
Robert Menard
Maire de Béziers
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