Les vœux du Président d'Honneur de Notre France
Chers adhérents et sympathisants de Notre France,
Au seuil de cette nouvelle année, je veux adresser du fond du cœur à chacun d’entre vous et à vos proches tous mes vœux de bonheur, en espérant que 2021 nous rendra tout ce qui nous fait aimer la vie. L’espérance, cette vertu si durement éprouvée par ce que nous vivons, est un combat de tous les jours contre la peur, contre le renoncement. Il y a des époques, comme la nôtre, où il est plus rude, parce que tout y semble mener au désespoir. C’est alors qu’il est le plus héroïque et le plus nécessaire parce qu’il veut dire « se tenir debout, coûte que coûte, parce qu’une fois couché, nul ne sait s’il aura la force de se relever. » Cela est vrai pour une personne comme pour un peuple.
Alors que nous sommes confrontés à des épreuves dont nous avions fini par croire que, contrairement aux générations précédentes, elles nous seraient désormais épargnées, nous prenons douloureusement conscience que ce n’est pas le cas et que nous avons eu bien tort de ne pas nous y préparer. Nous devons maintenant nous refaire à l’idée que l’histoire humaine peut toujours redevenir tragique. Seule cette lucidité nous permettra d’aller chercher au fond de nous, dans ces moments là, la force d’espérer.
La force d’espérer, c’est elle qui a poussé, il y a trois ans, quelques amis qui partageaient le même idéal pour la France à se réunir pour fonder Notre France dont j’ai accepté de prendre la présidence d’honneur. Dans l’éclipse des grandes familles politiques françaises qui structurent depuis si longtemps notre imaginaire politique, leur but n’était pas de remplacer les vieux partis en crise, mais de rassembler le plus grand nombre possible de Français pour peser sur la prochaine échéance présidentielle. Ils étaient portés par la conviction que, dans notre peuple, l’amour de la France était toujours assez fort pour rendre possible, une fois encore, le sursaut qui, si souvent, a permis à la France de continuer quand tout semblait concourir à sa disparition. À ce jour, en partant de rien et malgré la faiblesse de leurs moyens, ils recensent déjà 70 000 adhérents qui partagent cette conviction. Ce nombre croît chaque jour. Croîtra-t-il assez vite? La réponse à cette question n’est nulle part ailleurs qu’entre vos mains, les mains de chacun de ceux qui veulent continuer d’espérer qu’il est toujours possible de reconstruire ce que nous avons laissé déconstruire depuis trop longtemps: une nation, une société, une démocratie, une République, un État digne de ce nom, une forme de civilisation. De votre capacité à faire partager plus largement encore cette espérance dépend l’avenir. À chaque élection présidentielle, on dit que la France a rendez-vous avec son destin. À force, dans les désordres croissants de la société et du monde, cela finit par devenir de plus en plus vrai et les conséquences de chaque rendez-vous manqué de plus en plus délétères.
2021, dernière année avant le prochain rendez-vous, année où l’espérance peut encore changer le cours de l’histoire. Après ? Après, les dés seront jetés pour plusieurs années qui pèseront lourdement sur l’avenir.
Bien fidèlement à vous
Henri Guaino
Président d'honneur de Notre France
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