Monarchie républicaine
Le 6 octobre 1966, De Gaulle aurait déclaré vouloir « une monarchie sans le nom », mais, hélas, « les Français ne sont pas un peuple monarchique ; ils sont même plutôt fiers d’être républicains ». On peut y voir un compromis où l’opinion choisit son « roi » avant, en cas d’échec ou de mécontentement, de le renvoyer… Si la Constitution de 1958 a été élaborée pour un homme d’une dimension exceptionnelle avec la longévité minimum d’un septennat renouvelable au pouvoir, la réduction du mandat présidentiel au quinquennat a sévèrement obéré le prestige et les possibilités d’agir du Président français, alors que les authentiques monarques constitutionnels, à qui l’on accorde, souvent, peu de prérogatives sinon de représentation, incarnent l’État sans aucun délai ni la menace d’une éviction en cas de déconfiture électorale.
Jean des Cars
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