Le 30 avril 1954, Dien Bien Phu, 48ème jour:
Le 30 avril, pour la fête traditionnelle de la Légion, un Camerone ‘’sans vin ni boudin’’ et où les légionnaires tombent comme le 30 avril 1863.
Si les Viets ont marqué un peu le pas dans leurs attaques, ils continuent de grignoter. Chaque nuit, ils creusent et progressent vers les défenses françaises. Les coups de main ne peuvent rien pour stopper leur inexorable avance qui les mène à meilleure distance d’assaut.
La bataille pour Huguette 1 a été meurtrière et a coûté un millier de tués et blessés dans le camp français, ramenant les effectifs combattants à 3 000 hommes environ. Diên-Biên-Phu ne dispose plus la moindre réserve de contre-attaque.
Sur Epervier, le chef de bataillon Tourret commande ce qui reste de son bataillon, le 8e Choc : 400 hommes, augmentés de la 1ère compagnie du 5e B.P.V.N. du capitaine Bizard et de deux sections de Thaïs, soit 550 hommes au total.
Les Huguette sont passés sous le commandement du chef de bataillon Guiraud qui ne dispose que d’un petit bataillon de marche constitué à partir des rescapés des deux B.E.P., soit 500 légionnaires parachutistes, plus une compagnie de 140 Marocains aux ordres du capitaine Nicod, soit un total de 640 hommes.
Au sud des Huguette, sur deux positions baptisées Lily, le commandant Nicolas a regroupé le reste du I/4e R.T.M., 250 Marocains à peu près.
Le long de la Nam Youm, sur Junon, se trouvent quelques 150 Thaïs Blancs du capitaine Duluat, appuyés par la ‘’compagnie de marche’’ de l’armée de l’air, 20 aviateurs sans avions aux ordres du capitaine Charnod.
A l’est de la rivière, Eliane 1, 2, 3 et 4 sont commandés par le chef de bataillon Bréchignac secondé par le chef de bataillon Botella. Il ne lui reste plus que 400 parachutistes du II/1er R.C.P. et 150 Vietnamiens du Bawouan, avec le capitaine Pham Van Phu. Plus sur Eliane 2, le I/13e D.B.L.E. du commandant Coutant avec deux compagnies qui se relaient toutes les quarante-huit heures sur la position. A peine 300 hommes.
Dominique 3 et Eliane 10, les deux points d’appui coincés entre les collines et la rivière, sont tenus par les 350 Thaïs du B.T.2 du commandant Chenel. Il dispose en outre de la dernière compagnie du III/3e R .T.A. du capitaine Filaudeau et des restes du 6e B.P.C. aux ordres du commandant Thomas. 350 hommes en tout.
Les derniers 3 000 combattants de Diên-Biên-Phu sont face au corps de bataille du général Giap, constitué de 30 bataillons et 35 000 combattants dont 25 000 recrues, venant des camps d’instruction de Bac Kan et du Tan Hoa, sans compter, bien évidemment les artilleurs et les travailleurs, 60 000 hommes de plus.
Via legionetrangere.fr
Les commentaires récents