Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan
Traité d’Aix-la-Chapelle : l’amitié franco-allemande ne doit pas se transformer en soumission
Le 22 janvier 2019,
Le 22 janvier 2019 est signé le Traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle. Si la réconciliation de la France avec l’Allemagne doit rester un pilier de notre politique étrangère au regard du passé qui les a souvent opposées, en aucun cas cette amitié ne doit donner prétexte à une soumission. C’est pourtant ce que laisse suggérer la ratification du Traité d’Aix-la-Chapelle :
Tout d’abord, sur la méthode. Face à la crise démocratique que traverse notre pays, Emmanuel Macron revendique la tenue d’un Grand débat pour impliquer les citoyens dans la vie publique de notre pays. Mais parallèlement, le Président de la République ratifie un Traité négocié en catimini alors même qu’il concerne des conditions essentielles à l’exercice de notre souveraineté nationale. Ni les Français, ni le Parlement, ni le Conseil constitutionnel n’ont été consultés.
Ensuite, sur le contenu du Traité. Concrètement, de nombreuses stipulations du Traités visent à partager avec l’Allemagne des compétences et prérogatives régaliennes de la France. En effet, si la Défense mutuelle est intégrée au Traité, la France offre à l’Allemagne le bénéfice de ses atouts enviés dans le monde entier : 5ème puissance militaire au monde, dissuasion nucléaire, etc. (article 4). La France offre à l’Allemagne l’accès à son réseau diplomatique, le 3ème au monde après les Etats-Unis et la Chine (article 5). La France offre à l’Allemagne l’accès indirect à son siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU en coordonnant leurs positions et en concertant leurs décisions (article 8). La France veut offrir à l’Allemagne un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU en faisant de cet objectif une « priorité » diplomatique (article 8). Pour de nombreux motifs, ce Traité porte donc atteinte à notre souveraineté nationale.
Enfin, sur l’absence de réciprocité. Alors que la France fait profiter l’Allemagne de ses atouts de puissance mondiale en matière de diplomatie et de Défense, l’Allemagne n’apporte aucune réelle contrepartie. C’est la raison pour laquelle le Traité d’Aix-la-Chapelle ne constitue pas un acte de coopération franco-allemande, mais de soumission de la France à l’Allemagne.
En réalité, ce traité à sens unique est une insulte à la relation d’amitié que la France devrait entretenir avec l’Allemagne. Au regard des concessions faites par la France à l’Allemagne sans contrepartie, le texte signé aujourd’hui à Aix-la-Chapelle constitue un véritable acte de trahison.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France
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