FILLON PRÉSIDENT !
Communiqué : UN SEUL CHOIX POSSIBLE FRANÇOIS FILLON !
MESSAGE
de Jacques MYARD
Député de la Nation
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Le 20 AVRIL 2017
JE VOUS PRIE DE TROUVER CI-DESSOUS
UN ARTICLE DU PROFESSEUR JEAN-PIERRE VESPERINI, AGRÉGÉ D'ÉCONOMIE, QUI ANALYSE LES PROGRAMMES ÉCONOMIQUES DES PRINCIPAUX CANDIDATS À L'ELECTION PRÉSIDENTIELLE.
BONNE LECTURE
" UN SEUL CHOIX POSSIBLE :
FRANCOIS FILLON"
Au moment où les Français vont choisir leur prochain président de la République, il convient de rappeler les cinq grands problèmes que la France devra affronter au cours du prochain quinquennat : assurer sa sécurité intérieure et extérieure, élever le niveau de formation de la population, intensifier l’effort de recherche scientifique et technique, réduire le chômage et stabiliser la dette publique.
Il s’agit de choisir le président qui, par sa personnalité, par son programme, sera le plus apte à faire face à ces cinq défis.
Etant donné les modalités de l’élection présidentielle, le vote du premier tour est capital. Il faut donc, dès le premier tour, procéder à un vote utile, c’est-à-dire, quelles que soient les sympathies que l’on peut avoir pour tel ou tel candidat, ne voter que pour les candidats susceptibles d’accéder au second tour. A ce stade, seuls quatre candidats sont susceptibles d’accéder au second tour : Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon.
Peut-on voter pour Jean-Luc Mélenchon ? Jean-Luc Mélenchon ne propose rien de moins que de changer nos institutions et d’établir une VIème République. Depuis qu’elles existent, les institutions de la Vème République ont su résister à toutes les crises et démontrer ainsi leur solidité. La question des institutions ne figure absolument pas parmi les cinq grands problèmes évoqués précédemment. Avant même d’essayer de les résoudre, Jean-Luc Mélenchon commencerait donc par en créer de nouveaux qui ne manqueraient pas d’embarquer le pays dans une aventure inutile. Il est donc également inutile de voter pour lui.
Peut-on voter pour Marine Le Pen ? Débarrasser la France de l’euro est le point cardinal de son programme. De plus en plus de voix s’élèvent aujourd’hui pour admettre que l’euro a été une erreur et que la France, comme toute l’Europe, se porterait mieux sans l’euro.
Pour autant, il apparait difficile de suivre Marine Le Pen pour deux raisons. Tout d’abord , le référendum qu’elle propose pour se débarrasser de l’euro risque fort d’être perdu parce qu’une large majorité de Français ne souhaitent pas sortir de l’euro, non pas qu’ils soient convaincus de ses vertus , mais parce qu’ils redoutent les bouleversements que créerait cette sortie.
Ensuite, plus profondément, même si l’on admet que la France a intérêt à se débarrasser de l’euro , Il faut être bien conscient que les bouleversements qui résulteraient de cet abandon obligeront notre pays à suivre une politique rigoureuse . Or ce n’est pas ce que propose Marine Le Pen avec en particulier un abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans qui couterait une vingtaine de milliards assurément plus utiles s’ils étaient consacrés à financer des dépenses favorisant la croissance (éducation, recherche, militaires)
Peut-on voter pour Emmanuel Macron ? Les grands problèmes (sécurité,formation,recherche,chômage,dette) qui se posent à la France nécessiteront pour être résolus , la mobilisation de ressources considérables. Elles peuvent être obtenues de trois manières : d’abord par l’emprunt , ensuite par des économies, enfin par la hausse des recettes fiscales. Le programme d’Emmanuel Macron prévoit effectivement un plan d’investissements de 50 milliards d’euros, ce qui est très modeste. Il prévoit ensuite 60 milliards d’euros d’économies qui en vérité n’ont aucune chance d’être réalisées puisque 35 milliards d’économies sont prévues sur l’Etat et les collectivités locales, mais les seules économies documentées de façon précise proviennent de 120 000 suppressions de postes (soit environ 6 milliards d’économies), le reste provenant d’un « mode de gouvernance totalement nouveau » qui laisse l’électeur sur sa faim ; 10 milliards d’économies sont également prévues sur l’Assurance chômage, mais en s’abstenant de réformer les modalités de l’ indemnisation, ce chiffre peut difficilement être atteint. L’essentiel des ressources doit donc venir de la hausse des recettes fiscales, c’est-à-dire de la croissance puisqu’après le quinquennat de François Hollande, il n’est plus question d’augmenter la pression fiscale. C’est dire que la croissance doit être l’impératif absolu de la politique économique du prochain quinquennat.
Or, à cet égard, on doit déplorer la pusillanimité d’Emmanuel Macron qui se donne un objectif de croissance compris entre 1,4% en 2017 et 1,8% en 2022, soit en gros une croissance moyenne de 1,6% par an durant le quinquennat, ce qui est d’ailleurs pratiquement l’objectif de croissance que François Hollande a fait inscrire dans le projet de loi de finances pour 2017 (1.7%). Il est clair qu’avec une croissance aussi faible, les objectifs du programme d’Emmanuel Macron ne seront pas plus atteints que n’ont été tenues les promesses de François Hollande qui, dans ses 60 engagements, s’engageait en 2012 à ce que le chômage baisse et que la dette publique ne dépasse pas 80% du PIB. Comme on le sait, le chômage a augmenté et la dette publique est aujourd’hui proche de 100% du PIB....De la même manière, Emmanuel Macron s’engage aujourd’hui à ce que le taux de chômage soit égal à 7% en 2022, chiffre qui n’a aucune chance d’être atteint avec une croissance de 1.6% par an.
On peut donc prédire sans aucun risque que la politique d’Emmanuel Macron échouera comme celle de François Hollande parce que leurs politiques se caractérisent par l’incapacité de créer des marges de manœuvre pour relancer l’économie française. Cette incapacité tient elle-même à deux causes : d’abord, le refus, par manque de courage, de mener des réformes impopulaires (relèvement de l’âge de la retraite, suppression de l’ISF, etc) qui fourniraient les ressources nécessaires pour relancer l’économie, ensuite le refus, également par manque de courage, de mener une politique de relance ambitieuse de peur d’enfreindre les normes imposées par les autorités européennes. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que les politiques de MM. Hollande et Macron soient si proches puisque ceux qui ont inspiré François Hollande sont ceux qui conseillent aujourd’hui Emmanuel Macron. Comme d’ailleurs ceux qui soutiennent aujourd’hui la candidature d’Emmanuel Macron sont largement les mêmes qui soutenaient autrefois la candidature de François Hollande.
Peut- on voter pour François Fillon ? Le programme de François Fillon apparaît en revanche plus à même d’apporter une solution aux problèmes qui se posent à notre pays parce qu’il dégagera dans ce but des ressources beaucoup plus considérables que le programme d’Emmanuel Macron, et cela pour deux raisons: en premier lieu, parce que François Fillon a le courage d’opérer de grandes réformes qu’Emmanuel Macron n’a pas le courage de faire, notamment le relèvement de l’âge de la retraite qui fournira 20 milliards d’euros et la suppression de l’ISF qui mettra fin à la fuite des capitaux et des talents. En second lieu, parce que son programme aura pour effet de relever le taux de croissance de l’économie et par conséquent d’augmenter les rentrées fiscales. En effet, alors qu’Emmanuel Macron se situe dans la continuité de la présidence de François Hollande, François Fillon se situe au contraire dans une perspective de rupture par rapport au quinquennat qui s’achève. Sa stratégie est fondée sur la conviction que la croissance est aujourd’hui bloquée parce que les entreprises sont empêchées d’investir et d’embaucher à cause de l’excès de réglementations et de charges qui pèsent sur elles. Dans ces conditions, la politique économique doit consister à redonner confiance aux entreprises pour leur permettre d’investir et d’embaucher en allégeant les réglementations et en opérant une baisse massive des charges des entreprises (le programme de François Fillon prévoit une baisse des charges des entreprises de 40 milliards d’euros quand celui d’Emmanuel Macron ne prévoit qu’une baisse de 10 milliards) quitte à augmenter de façon transitoire le déficit public et à cesser de respecter, comme le veut la Commission européenne, l’obligation que ce déficit soit inférieur à 3 % du PIB. Ce point de son programme constitue une différence essentielle avec celui d’Emmanuel Macron, qui se soumet sans discuter, comme François Hollande, à la norme d’un déficit public inférieur à 3 % du PIB, qui, même s’il n’a pas été atteint, a été le véritable objectif de la politique économique du quinquennat qui s’achève et l’une des causes majeures de son échec.
Si Emmanuel Macron se soumet sans discuter à cette norme, c’est qu’il est obsédé par le souci « de rassurer l’Allemagne » car il rêve de faire un budget de la zone euro dans lequel les excédents budgétaires allemands viendraient combler les déficits budgétaires français. Dans un tel cadre, il est clair que le ministre des finances de la zone euro ne pourrait être qu’un Allemand ou une personne obéissant aux ordres du gouvernement allemand. M. Schaüble, le ministre des finances allemand, ne s’y est d’ailleurs pas trompé qui n’a pas hésité à déclarer publiquement qu’il préférait qu’Emmanuel Macron soit élu plutôt que François Fillon. Il est tout aussi clair que si le rêve d’Emmanuel Macron parvenait à se réaliser, on assisterait à un nouvel abaissement du rôle de la France dans le monde. Le ministre des finances de la zone euro ne laisserait certainement pas la France poursuivre sa politique diplomatique et de défense comme elle l’entend.
Le vote en faveur de François Fillon est en définitive le seul vote qui permette à la France de relancer son économie pour résoudre les difficiles problèmes qui se posent à elle aujourd’hui, et plus particulièrement celui du chômage. C’est aussi le seul vote qui permette à la France de conserver sa souveraineté et de rester une grande puissance.
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