Jérusalem et le Mur des Lamentations dit le Kotel:
Un lieu de pèlerinage et de recueillement
Il y a trois mille ans, le Roi David acquit le Mont Moriah et fit de Jérusalem sa capitale. Son fils Salomon fit ériger le Saint Temple et le peuple juif dans son ensemble s’y rassemblait trois fois par an, à l’occasion des fêtes de pèlerinage.
Jérusalem devint également le centre névralgique du monde non-juif. Des cartes anciennes indiquent Jérusalem comme l’épicentre de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique. Les non-juifs, attirés par une puissance spirituelle magnétique, apportaient des offrandes au Temple. D’ailleurs, lorsque le Roi Salomon bâtit le Temple, il demanda spécifiquement à Dieu de tenir compte des prières des non-juifs qui se rendraientau Temple (Rois I, 8:41-43). Ou pour reprendre les termes du prophète Isaïe, c’était une « maison de prière pour toutes les nations. »
Le service dans le Saint Temple pendant la semaine de Souccot comprenait au total 70 offrandes de taureaux, correspondant à chacune des 70 nations dans le monde. En réalité, le Talmud affirme que si les Romains (qui détruisirent le Temple) avaient pris conscience du bénéfice qu’ils retiraient du Temple, ils ne l’auraient jamais mis à sac.
Au cours de l’exil qui dura 1900 ans, des Juifs s’aventurèrent jusqu’à Jérusalem au prix de grands frais et de grands périls, uniquement pour avoir l’occasion de prier au Mur. En dépit des maladies, des pénuries d’eau, et des bandes de maraudeurs, les Juifs refusèrent d’abandonner Jérusalem. Bannis par la loi ou anéantis par les Croisés, les Juifs y revenaient toujours.
Un bastion de l’héroïsme juif
Lorsque le Premier puis le Second Temple furent détruits, et lors de la révolte de Bar Kochba, les héros d’Israël se défendirent becs et ongles pour conserver chaque pierre du Temple. Plus tard, quand les Maccabées vainquirent les Gréco-Syriens, la première chose qu’ils firent fut de purifier le Temple et d’allumer la sainte Ménora. Ils incarnent à ce jour la bravoure juive.
Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, lorsque les lignes de cessez-le-feu furent tracées, Jérusalem fut divisée et les Juifs à nouveau bannis du Mur occidental. Ils durent se contenter de l’observer par-dessus les fils barbelés, de loin… de l’autre côté de cette étendue infinie de temps.
Lors de la Guerre des Six Jours, des parachutistes israéliens pénétrèrent dans la Vieille ville par la Porte des Lions. « Har Habayit béyadénou ! annoncèrent-ils triomphalement, le Mont du Temple est entre nos mains ! » Entre les sonneries de chofar, des hommes adultes pleuraient et dansaient au Mur occidental. Après 2000 ans, Jérusalem était enfin unifiée et sous contrôle juif, et librement accessible à tous ceux qui souhaitaient s’y rendre.
Le Mur occidental n’est pas simplement un monument historique. C’est la racine juive, la racine la plus profonde qu’un peuple puisse posséder. Ailleurs, nous ne sommes sûrs de rien. Au Mur occidental, alors que nous versons nos larmes sur le mur et couvrons ses pierres de nos baisers, nos incertitudes s’effondrent et nous redécouvrons notre véritable identité, celle de peuple éternel de Dieu.
Écrit par le rabbin Shraga Simmons. Inspiré en partie de l’article « Le Mur occidental » du Ministère israélien de la Défense.
L’UNESCO n’y changera rien, le Kotel est totalement lié au peuple juif
Le Talmud nous enseigne que lorsque le Temple fut détruit, toutes les Portes du Ciel furent fermées, à l’exception d’une seule : la Porte des Larmes. Au Mur, les Juifs ont de tout temps épanché leur cœur devant Dieu. On en vint ainsi à le nommer : « Mur des Lamentations » en raison de ces siècles de larmes interminables, versées par des Juifs aspirant à reconstruire Jérusalem.LOUYEHI
Un édifice construit avec amour et dévouement
Voici ce que raconte la tradition juive :
Lorsque le Temple était en construction, le travail était divisé entre les différents secteurs de la population. La construction du Mur occidental incomba aux pauvres, et ils travaillèrent durement pour l’édifier, étant donné qu’ils n’avaient pas les moyens d’embaucher des ouvriers pour travailler à leur place.
Lorsque l’ennemi détruisit le Temple, les anges descendirent du Ciel et tout en déployant leurs ailes sur le Mur, affirmèrent : « Ce Mur, œuvre des pauvres, ne sera jamais détruit. »
Le point de convergence de toutes les prières
Trois fois par jour, depuis des milliers d’années, les prières juives du monde entier ont toujours été dirigées vers le Mont du Temple.
La tradition cabalistique affirme que toutes les prières du monde affluent vers ce lieu, et c’est à partir de là qu’elles s’élèvent vers le Ciel. Le Talmud déclare d’ailleurs : « Si quelqu’un prie en dehors de la Terre d’Israël, il doit diriger son cœur en direction d’Israël. Lorsqu’il prie en Israël, il doit diriger son cœur vers Jérusalem. Quant aux résidents de Jérusalem, ils doivent diriger leur cœur vers le Temple. »
Au cours des millénaires, des Juifs des quatre coins du globe ont adressé leurs prières vers Jérusalem. Lors de chaque mariage juif, le marié brise un verre en souvenir de la destruction du Saint Temple. Et nous achevons chaque Séder de Pessah avec ces termes évocateurs : « L’an prochain à Jérusalem. »
Comme l’exprime le Rabbin Yéhouda Halévy de manière si poignante : « Je me trouve en Occident, mais mon cœur, lui, se trouve en Orient (Jérusalem). »
Un symbole de l’éternité du peuple juif
Nos Sages prophétisèrent que même après la destruction du Temple, la Présence Divine ne quittera jamais le Mur occidental et que ce dernier ne sera jamais détruit. Le Mur est empreint d’une sainteté éternelle, comme l’exprime le Talmud : « Et Je ferai de vos sanctuaires un endroit de désolation » (Lévitique 26:31) – ce qui laisse entendre que les sanctuaires conservent leur sainteté même lorsqu’ils sont abandonnés.
Jérusalem fut détruite et reconstruite neuf fois. Et pendant tout ce temps, un symbole particulier resta intact : le Mur occidental.
En scellant son alliance éternelle avec Abraham, Dieu promit que le peuple juif ne serait jamais détruit (Genèse 17:7). Le Mur est donc un symbole du peuple juif : tout comme ce dernier résista à d’innombrables tentatives de destruction, le peuple juif survécut à ses ennemis et resta éternel.
De fait, le Mur est à la fois un symbole de dévastation que d’espoir.
Ou pour reprendre cette citation célèbre de Mark Twain : « D’autres peuples ont vu le jour et ont tenu haut le flambeau pendant une certaine période, mais ont fini par se consumer, ils vivent à présent dans le crépuscule, ou ont disparu. Le Juif les a tous vus, les a tous dépassés…Toutes choses sont mortelles, sauf le Juif ; toutes les autres forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ? » LOUYEHI
En attendant la descente du 3ème Temple par les soins du Maître du monde, que personne ne pourra empêcher, un lieu de prière pour toutes les nations, le Kotel est le coeur du peuple juif. louyehi
Pourquoi le Kotel et le peuple juif sont historiquement et intrinsèquement liés? Parce que c’est…
1-Un vestige du Saint Temple
2-Un symbole de l’éternité du peuple juif
3-Un lieu de pèlerinage et de recueillement
4-Le point de convergence de toutes les prières
5-Un édifice construit avec amour et dévouement
6-Un bastion de l’héroïsme juif
Écrit par le rabbin Shraga Simmons. Inspiré en partie de l’article « Le Mur occidental » du Ministère israélien de la Défense.
L’UNESCO n’y changera rien, le Kotel est totalement lié au peuple juif (Source : Univers Torah)
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