Le 6 mai 1576: La paix de Beaulieu clôt la cinquième guerre de Religion
Déclenchée en 1574, alors qu’Henri III vient de succéder à son défunt frère, la cinquième guerre de Religion est menée par le parti des Politiques, aussi appelé « Malcontents ». Celui-ci a réuni autour du duc d’Alençon, frère cadet du roi, la noblesse catholique modérée opposée au roi.
Les protestants, tels Henri de Condé, n’ont pas tardé à se joindre au mouvement, d’autant plus que Henri de Navarre s’est enfuit de la cour. Inquiet, le roi accepte finalement de négocier.
Paix de Monsieur
La cinquième guerre de religion se conclut le 6 mai 1576 par la paix de Beaulieu-lès-Loches ou « paix de Monsieur » car elle est inspirée par le jeune frère du roi Henri III, le duc François d'Alençon, dit « Monsieur », chef des Malcontents qui placent l'intérêt national au-dessus des querelles religieuses.
L’édit de Beaulieu octroie d’importants avantages au frère du roi, mais aussi aux protestants. Ceux-ci peuvent désormais jouir de la liberté de culte dans toute la France, à l’exception de la capitale. Ils obtiennent huit places de sûreté ainsi que l’égalité de représentation dans les chambres.
Cette paix apparaissant trop favorable aux protestants, les ligues locales formées par les bourgeois catholiques s'unissent à l'initiative de Charles d'Humières, qui, en novembre 1576, refuse de livrer la citadelle de Péronne au prince de Condé, un chef protestant nommé gouverneur de Picardie.
Il s'ensuit le 12 mai 1577 la fondation de la Ligue catholique (Sainte Ligue « au nom de la Sainte Trinité pour restaurer et défendre la Sainte Église catholique apostolique et romaine »). Le duc Henri de Guise le Balafré en prend la tête avec ses frères, le cardinal de Lorraine et le duc de Mayenne…
C'est à nouveau la guerre !
Le duc François d'Alençon
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