Philippe Antoine d'Ornano
Philippe Antoine d'Ornano, né le 17 janvier 1784 à Ajaccio, mort le 13 octobre 1863 à Paris, est un militaire et homme politique français, maréchal de France. Fils de Lodovico Antonio Ornano et d'Isabella Maria Buonaparte, il était cousin de Napoléon Ier.
Il commence sa carrière comme sous-lieutenant au 9e dragons en 1799 puis prend part avec le général Leclerc dont il est l'aide de camp à l'expédition de Saint-Domingue. Épargné par la fièvre jaune, il rentre en France et sert comme aide de camp de Berthier. Il fait brillamment les premières campagnes de l'Empire, s'illustre à Ulm et Iéna et sert comme officier d'ordonnance de l'Empereur. Il est fait comte de l'Empire en 1808 et prend part aux campagnes de la guerre d'Espagne.
Il est un des plus jeunes généraux de brigade de l'Empire, à 27 ans. Commandant la 16e brigade de cavalerie légère au début de la campagne de Russie, il est fait général de division le 8 septembre 1812, après la bataille de la Moskowa et prend la tête de la division légère du 4e corps. Blessé et laissé pour mort à la bataille de Krasnoï, le 18 novembre 1812, il est retrouvé vivant par son aide de camp le lendemain et rentre en France.
Après une convalescence rapide, il devient colonel des dragons de la Garde impériale, combat en Allemagne et prend le commandement de la cavalerie de la Vieille Garde après la mort du maréchal Bessières.
Lors de la campagne de France, il participe notamment à la bataille de Mormant le 17 février 1814 et à la bataille de Paris où il commande les unités de la Garde impériale stationnée dans la capitale. Après l'abdication de Fontainebleau, il accompagne Napoléon jusqu'à son embarquement pour l'île d'Elbe.
Cousin de Napoléon, qui a fait de ce cavalier brillant l'un des généraux les plus dotés de l'Empire, il accepte le commandement des dragons de France sous la Première Restauration mais s'empresse de proposer ses services à l'Empereur lors de son retour aux Tuileries. Grièvement blessé à la poitrine au cours d'un duel avec le général Bonet, il n'exerce pas de commandement effectif lors de la campagne de Belgique.
Arrêté le 20 novembre 1815 pour avoir pris la défense du maréchal Ney, il est libéré un mois plus tard et part en exil en Angleterre puis en Belgique.
Au printemps 1813, il avait rencontré Marie Walewska, grand amour de Napoléon, alors en séjour à Paris. Assez rapidement, il lui fit une cour assidue et proposa de l'épouser. Mais Marie était encore amoureuse de l'Empereur et mariée religieusement au comte Anastase Walewski. La mort du comte en 1815, puis le départ de Napoléon pour Sainte-Hélène furent favorables aux projets matrimoniaux du général d'Ornano.
Le 7 septembre 1816, en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, il épouse Marie Walewska. Le couple s'installe à Liège. Malgré les conseils de son médecin, Marie insiste pour allaiter son fils, Rodolphe, né en 1817. Philippe d'Ornano et sa femme, très affaiblie, rentrent à Paris, Marie insistant pour revenir mourir en France. Son veuvage marque profondément Ornano, qui ne se remaria pas
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