13 mars 1569 : Les protestants français sont défaits à Jarnac
Les armées catholiques et protestantes s'affrontent à Jarnac, près de La Rochelle, le 13 mars 1569, après que la reine Catherine de Médicis eut interdit le culte réformé (protestant) par l'édit de Saint-Maur (25 septembre 1568). Ainsi débute une troisième guerre de religion.
Les protestants, moins nombreux que les catholiques, sont commandés par Coligny et Condé, ainsi que par Jeanne d'Albret et son fils, le roi Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d'Henri IV).
L'arrière-garde protestante, conduite par Coligny, est défaite par surprise. Condé tente de la secourir avec 300 cavaliers. Trop tard. Le prince, bien que blessé, se jette néanmoins dans la bataille. Contraint à la reddition, il relève sa visière et tend son épée à un gentilhomme catholique.
C'est alors que Joseph de Montesquiou, capitaine des gardes d'Henri d'Anjou, (futur Henri III), lui tire un coup de pistolet dans la tête à bout portant ! À cette mort par traîtrise s'ajoute la profanation : la dépouille de Condé, prince de sang, est juchée sur une ânesse et renvoyée de cette façon aux protestants.
Selon certains historiens, la perfidie de Montesquiou aurait inspiré l'expression : « coup de Jarnac ». Selon d'autres, celle-ci rappellerait le duel judiciaire entre le baron de Jarnac et le seigneur de La Chataîgneraie (1547).
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