Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réitéré, cette semaine, son refus de reconnaître l'Etat d'Israël comme "Etat juif". Pourtant, le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU qui vote de la résolution 181, prévoyant la partition de la Palestine avec "la création d’un État juif et d’un État arabe"..
" Etat juif, c'est quoi ça? Vous pouvez-vous faire appeler la République sioniste hébraïque nationale socialiste si ça vous plaît, ça ne me regarde pas. Moi je sais qu'il existe un Etat d'Israël sur les frontières de 1967 et pas un centimètre de plus ou de moins", déclarait le dirigeant palestinien en 2009, après le discours de Binyamin Netanyahou à Bar Ilan acceptant la notion de "deux Etats pour deux peuples" et donc, logiquement la reconnaissance du caractère juif de l'Etat d'Israël.
Ainsi, sans vergogne, Mahmoud Abbas demandera, dans quelques jours, la reconnaissance d'un Etat palestinien par l'Onu, mais rejette d'un revers de manche dédaigneux le plan de partage de 1947 de cette même organisation.
L'utilisation sélective des Nations Unies par les Palestiniens et leurs alliés ne peut échapper qu'aux malhonnêtes et aux fanatiques ivres de la détestation d'Israël et des Juifs.
Qui peut imaginer que l'Etat d'Israël cessera de revendiquer son caractère juif ? Qui peut nier sa particularité juive? Un seul Etat juif pour le Peuple juif, est-ce encore trop?
Et le monde se tait, s'apprêtant même à accueillir en son sein un Etat palestinien dont les dirigeants déclarent qu'ils n'accepteront aucun citoyen juif.
Ainsi donc, nous aurons dans quelques jours, un nouvel Etat arabe qui exigera l'expulsion des Juifs sur ce qu'il considère être comme son territoire. Il refusera aussi d'accueillir ses propres réfugiés, souhaitant même imposer à son ennemi naturel de les intégrer alors qu'il accuse Israël de ségrégationnisme voire d'apartheid à l'encontre des populations arabes !
Pourtant la raison même de la création de l'Etat palestinien devrait être l'accueil et le retour au bercail de tous ceux qui se reconnaissent ou se prétendent palestiniens, comme ce fut le cas pour Israël qui intégra tous les Juifs désireux de venir vivre dans leur patrie ou expulsés des pays arabes.
La communauté internationale trouve parfaitement normal le caractère "Judenrein" du futur Etat palestinien, mais incite aux négociations sur le retour de ou des "refugiés palestiniens" en Israël, dont nous savons tous qu'il signifierait la fin de ce même Etat et donc de la négation du plan de partage de 1947.
Reconnaissons au Hamas et aux autres organisations terroristes palestiniennes le mérite de l'honnêteté : elles clament haut et fort leur souhait d'anéantir Israël et de récupérer la totalité de la Palestine mandataire et pourquoi pas ottomane.
Les Palestiniens définis comme "modérés" par la communauté internationale ont, quant à eux, un objectif identique, mais plus politiquement correct, qui prendra un peu plus de temps à s'accomplir : détruire l'Etat d'Israël de l'intérieur.
Le but est ainsi défini par étapes : deux Etats, un arabe palestinien et un autre multiconfessionnel actuellement à majorité juive, mais qui intégrera les "réfugiés", qui, à terme, par la démographie, effaceront la particularité juive, autrement dit, deux états pour un seul et même peuple. Ce qui sonnera l'heure de la réunification.
Voici la paix que nous propose Mahmoud Abbas : une Palestine à côté d'un Etat d'Israël (provisoire à ses yeux), mais pas à côté d'un Etat du peuple juif.
Mais Abbas prend un risque, et le roi de Jordanie, qui lui a demandé cette semaine de renoncer à cette initiative unilatérale de reconnaissance, l'a bien compris, puisqu'il estime que l'avènement d'un Etat palestinien portera atteinte "au statut des réfugiés palestiniens".
En effet, la création d'un Etat palestinien entraîne, de facto, la fin des réfugiés qui disposent enfin d'un Etat.
Donc, à malin, malin et demi. L'arme fatale de Mahmoud Abbas risque de lui tirer une balle dans le pied.
Et dans la foulée, Israël devrait profiter de l'occasion pour demander à ses propres citoyens arabes de se décider. On ne peut pas, comme ils le clament, se revendiquer à la fois "palestinien" et citoyen israélien. Il faudra faire allégeance à l'un ou l'autre. Si on veut rester citoyen israélien, avec tous les avantages que cela procure, il faudra participer à la vie de la nation, à tous les devoirs qui sont imposés aux citoyens juifs et ne pas tenter de délégitimer systématiquement l'Etat dans lequel on vit et dont on profite.
Mais si on s'estime "palestinien" que ce soit de 48 ou de quelque cru que ce soit, qu'on ne veut pas être gouverné par des Israéliens ou des Juifs, et bien, il faudra aller chez le voisin, dans le nouvel Etat de Palestine où on pourra pleinement s'épanouir et échapper ainsi au "racisme" et à "l'apartheid israélien".
Mahmoud Abbas serait bien inspiré s'il renonçait à sa décision unilatérale, comprenant que l'heure n'est peut-être pas encore propice. Qu'il est temps, s'il souhaite vraiment la paix, de discuter avec un Etat d'Israël, dont il appartient à ses seuls citoyens de décider du caractère juif ou non.
On ne choisit pas ses ennemis.
Nos pensées, vont ce soir, à Guilad Shalit otage français, détenu depuis 1907 jours par le Hamas. Ses parents sont toujours sans nouvelles. Les visites, même celles de la Croix-Rouge, lui sont interdites…
Marc Femsohn
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