J'ai découvert que je suis raciste
J'ai découvert que l'origine de mes voisins m'est totalement égale, qu'ils soient blancs ou noirs, américains, européens ou asiatiques ou autres, mais il m'est difficile d'accepter qu'ils puissent s'identifier avec les ennemis de mon pays qui voient dans la création de mon Etat "une catastrophe", une "nakba", comme ils disent, qui veulent un Etat binational ou même un Etat multinational, alors que mon pays est le foyer unique du Peuple Juif.
Puisque je suis d'accord pour la formule "deux Etats pour deux peuples", chaque peuple dans son Etat, c'est pourtant simple à comprendre, un Etat palestinien pour les arabo/musulmans, un Etat juif pour les Juifs et même pour ceux qui ne le sont pas, à condition qu'ils respectent le caractère juif de cet Etat.
J'ai découvert que je ne suis pas prêt à être l'ami de mes voisins qui représentent 20% de la population, qui souhaitent la destruction du pays dans lequel ils vivent, le diffament systématiquement aux yeux du monde, appellent au boycott de ses produits, qualifient les soldats de Tsahal d'assassins.
J'ai découvert que je n'ai aucune envie de dialoguer avec ceux qui ont élu des députés à la Knesset d'Israël qui crachent sur mon pays, le salissent, complotent et frayent avec mes ennemis.
J'ai découvert que j'aime beaucoup trop ce pays pour être gentil, agréable et compréhensif avec ceux qui le haïssent.
Je me suis demandé si je ne tombais pas dans la généralisation. Ils ne sont pas tous comme cela, pourrait-on m'objecter. Alors j'ai vraiment cherché et j'ai découvert.
J'ai découvert qu'au sein de la population arabo-musulmane de l'Etat d'Israël, on n'a jamais entendu, ne serait-ce qu'une voix, une seule voix, pour le droit des Juifs à avoir leur Etat juif, au nom du principe de "deux peuples pour deux Etats".
J'ai découvert qu'on n'a jamais vu une manifestation, ne serait-ce qu'une seule, de Palestiniens (puisqu'ils veulent être ainsi nommés) qui vivent en Israël, contre le Hamas qui bombarde quotidiennement la population civile israélienne voisine de la bande de Gaza.
J'ai découvert qu'on n'a jamais entendu une voix, ne serait-ce qu'une seule voix, appelant l'Autorité palestinienne à faire un effort pour aboutir à un accord de paix avec Israël.
J'ai découvert qu'il n'y a jamais eu un citoyen "palestinien" israélien, ne serait-ce qu'un seul, condamnant les conditions de détention de Guilad Shalit et appelant à sa libération.
J'ai découvert qu'il n'y a pas de "Shalom Archav" (la Paix maintenant) chez les "Palestiniens" israéliens.
J'ai découvert qu'un pays de 4,5 millions de citoyens juifs s'est imposé tous les sacrifices afin d'intégrer un millions de Juifs russes, alors qu'un milliard et demi de musulmans (vivant dans 51 pays dont la superficie est 300 fois plus étendue que celle d'Israël) ne sont pas prêts à résoudre le problème des "réfugiés palestiniens", si tant est qu'il y ait un tel problème.
J'ai découvert que mon pays n'est pas le seul à être confronté à ce problème d'islamisation, l'Europe et l'Afrique noire font face aux mêmes réalités.
J'ai découvert, mais d'autres l'ont dit avant moi, que je ne pouvais pas accepter toute la misère du monde. Comment pourrais-je accueillir tous les réfugiés africains, dont la plupart vient ici pour des raisons économiques et non pas humanitaires, alors que tous les pays européens, plus étendus et plus riches, se sont dotés d'un arsenal de mesures contre l'immigration illégale?
Je note au passage que ces migrants, dont une immense majorité de musulmans, veulent venir en Israël, vous savez, "ce pays oppresseur et inhumain où règne l'apartheid", au lieu de tenter de s'établir dans un de ces pays frères, si accueillants, si tolérants, si démocratiques et si antiracistes.
C'est à la lumière de ces faits que j'ai découvert que j'étais raciste, car je refuse que l'on remette en cause mon droit fondamental et plusieurs fois millénaire à vivre en tant que Juif dans ma maison, dans mon quartier, dans ma ville, dans mon pays.
J'ai découvert que j'étais raciste : je n'aime pas ceux qui me détestent et veulent me détruire.
Mais mon racisme à moi ne m'entraîne pas à commettre des attentats, à faire exploser des autobus, des avions, des tours.
Mon racisme me conduit même à soigner dans mes hôpitaux ceux qui me détestent, mais qui profitent de mon système de santé qu'ils ne voudraient abandonner pour rien au monde.
Je m'honore d'être traité de raciste par les ennemis de l'intérieur comme le cheikh islamiste Raëd Salah, comme Ahmed Tibi, comme Mohammed Barekeh, comme Hanin Zouabi et tous les autres qui nous détestent parce que nous sommes juifs et sionistes.
Alors oui, je suis patriote juif, je suis sioniste israélien, je suis donc raciste, comme ils disent.
Et j'en suis fier.
Nos pensées, vont ce soir, à Guilad Shalit, détenu depuis 1802 jours par le Hamas. Ses parents sont toujours sans nouvelles. Les visites, même celles de la Croix-Rouge, lui sont interdites…
Marc Femsohn
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