Chers amis
C'est avec émotion que je vous annonce que ce lundi 9.février 2010 a été voté à l' unanimité le voeu présenté par KAREN TAIEB et soutenu par Anne Hidalgo, concernant la nomination d'un lieu du 12eme arrondissement de Paris à la mémoire de notre jeune frère Ilan HALIMI(zal)
Ce lieu, dans un quartier dans lequel il a vécu , étudié et grandi sera un témoignage pour toutes les générations , que le racisme et l' ANTUSEMITISME peuvent tuer.
Qu'il repose en paix!
Vous trouverez ci dessous le texte lu par Karen TAIEB et voté par tous les conselliers de Paris:
"Tout le monde a en mémoire le calvaire d'Ilan HALIMI.
Il y a 4 ans presque jour pour jour, ce jeune parisien de 23 ans est retrouvé nu, tondu, brûlé à l'essence, blessé au couteau, le corps abîmé par les tortures, agonisant le long d'une voie ferrée dans l'Essonne après avoir été kidnappé, séquestré et torturé durant 24 jours.
Avant de vivre l’horreur, Ilan Halimi mène avec sa mère et sa sœur une vie paisible et modeste dans le XIIème arrondissement.
Mais « le gang des barbares » voit la chose autrement, Ilan Halimi est juif : il a donc de l’argent.
A sa famille, on réclame une somme astronomique : jusqu’à 450 000 euros.
Parce que les préjugés peuvent engendrer la mort
Parce que la haine peut tuer
Parce que le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie peuvent conduire à l’irréparable
Il est important que Paris redise autant de fois qu’il sera nécessaire son intransigeance pour le respect des valeurs républicaines, pour les droits de l’homme et son combat contre toutes les formes de racismes.
C’est pourquoi,
- Considérant le caractère antisémite du meurtre d’Ilan Halimi,
- Considérant les 24 jours de calvaire subis et la cruauté de ses ravisseurs
- Considérant qu’Ilan Halimi était un enfant du XII° arrondissement de Paris,
- Considérant que sa mémoire doit être associée à celle de Paris, au nom des valeurs républicaines, du vivre ensemble et de la lutte contre toutes les formes de racismes
Nous émettons le vœu qu’un lieu de vie ou un jardin du XII° arrondissement de Paris se voit attribuer le nom d’Ilan Halimi.
Permettez-moi de former en même temps un autre vœu celui de ne plus avoir à attribuer à un lieu de Paris
-le nom d’un autre Brahim Bouarram
Ce jeune Marocain jeté dans la Seine, le 1er mai 1995, par des manifestants issus d'un cortège du Front national.
Celui d’une autre Sohane, morte brûlée vive pour avoir refusé de se soumettre à la violence d’un jeune homme
ou d’un autre Ilan Halimi séquestré, torturé, assassiné parce que juif."
KAREN TAIEB
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