Mercredi 30 septembre, la nouvelle est tombée. Dans un communiqué rendu public en fin de matinée, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé "la libération de vingt détenues palestiniennes en échange d’une preuve claire et récente de l’état de santé du jeune soldat".
"Il est important que le monde entier sache que Guilad Shalit est en vie et en bonne santé et que le Hamas est responsable de son état", a déclaré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour justifier l'accord conclu avec le Hamas.
Cet accord intervient après des mois de négociations. C’est le médiateur allemand, Ernst Urlau, qui a convaincu le Hamas d’accepter un échange susceptible de relancer les négociations dans la bonne direction. Les termes du contrat sont simples : une cassette vidéo de quelques minutes contenant un message de Guilad Shalit, contre la libération d’une vingtaine de prisonnières palestiniennes.
Le négociateur allemand qui a déjà visionné la vidéo remettra l’enregistrement à l’envoyé spécial israélien au Caire. Celle-ci sera d’abord examinée puis authentifiée par des spécialistes et sera ensuite projetée aux membres du cabinet sécuritaire et à la famille Shalit. Ce n’est qu’ensuite que l’ordre sera donné de libérer les détenues.
Jeudi 1er octobre, les Israéliens commençaient déjà à remplir leur part de contrat. Une terroriste âgée de 15 ans condamnée pour tentative de meurtre a été libérée. Elle devait quitter la prison au mois de novembre. Elle est rentrée chez elle dans le village de Jellazoun, près de Ramallah.
Un haut responsable israélien a affirmé que les dix-neuf autres prisonnières seraient libérées vendredi dès la remise de la vidéo aux Israéliens. De leur côté, les Brigades Ezzedine al-Qassam, le bras armé du Hamas, ont confirmé l'échange lors d'une conférence de presse à Gaza. Abou Moudjahid, porte-parole du Comité de la Résistance Populaire, un autre groupe armé palestinien qui a participé à l'enlèvement du soldat, a également précisé que la vidéo durait une minute et constituait une preuve irréfutable que Guilad Shalit est en vie.
Un haut responsable israélien a indiqué que les prisonnières, dix-neuf femmes originaires de Judée et Samarie, et une de Gaza, étaient libérables au cours des deux prochaines années. Il a rappelé également qu’elles ne sont pas impliquées dans la mort de citoyens israéliens.
Le ministre palestinien chargé des Prisonniers, Issa Qaraqaë, s'est félicité de l'annonce. "Bien que n'ayant pas pris part à cet accord, nous nous réjouissons de la libération de ces prisonnières et nous nous préparons à les accueillir vendredi", a-t-il déclaré à Ramallah.
Cet accord bien que minime, représente une importante avancée dans les difficiles négociations en cours entre Israël et le Hamas.
Depuis sa capture, Guilad Shalit avait pu faire parvenir quelques messages à sa famille, authentifiant qu’il était en vie. Mais depuis juin 2008, personne ne connaît la situation du jeune soldat.
Le Président de l'Etat hébreu, Shimon Peres s’est également exprimé, en rappelant qu’un signe de vie du soldat serait "un pas important vers sa libération". |
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