Il y a des femmes et des hommes qui vivent encore dans la rue cet hiver! Comme celui de l'année dernière et ceux d'avant!
Il y a aussi des femmes et des hommes qui consacrent une partie ou toute leurs vies aux autres et particulièrement à cette désolation.
C'est pour eux que j'ai fait ce poème libre.
L’hymne au bénévole
Ton cœur, ton âme ont d’autres ambitions
Que de gravir les niveaux, les échelles !
D’autres besoins. Les essentiels !
Alors, tu prêtes beaucoup d’attention
Aux êtres de ta planète à ceux ou à celles
Qui Parlent la même langue que toi !
Celle du cœur et du courage.
Une langue d’action sans rage,
Sans dépit, regret ou de larmes.
Une langue universelle.
Celle de la générosité.
Espoir !
Tu entraînes ton monde dans un tourbillon.
À ton image !
Je te suis, ils te suivent, nous te suivons !
Et qu’importe ou nous allons, la destination !
Dans la nuit froide, les amas de cartons
Sous les porches, les escaliers, sous les ponts
Les gueules de la misère bardées de chiffons
L’alcool qui abruti et fait oublier les gnons.
La faim et la peur. Cette misère sans définition.
Une odeur que l’on n'oublie pas ! Sans dérision !
La bataille n’est pas finie, l’ennemi n’est pas terrassé !
Il ne soigne pas ses blessures, ni comptes ses rescapés.
La dérive, la solitude, l’alcool, la faim, la pauvreté,
Toutes ces injustes, tristes et réelles destinées,
Ne peuvent se satisfaire d’un mot bien placé !
Se satisfaire d’acteurs de la bonté !
De professionnels de la charité.
Buveur du sang de l’affamé.
Autour d’une table, un buffet.
Prenant des airs peinés,
Ou des mines attristées,
Entre deux rires éclatés.
Désespoir !
La misère a les dents pointues, acérées.
Elles laissent les corps déchiquetés !
Les esprits saoulés, anéantis, effondrés !
Oui, il lui faut du courage, de la ténacité
De la décision et une immense volonté,
Pour s’ouvrir, grandir et s’en sortir,
Pour se prendre en main et puis dire,
Oui, j’existe. Regardez-moi, regardez !
Espoir !
Par cette main tendue, cette main donnée,
Un regard et une confiance retrouvée
Afin de savoir et comprendre qui tu es.
Quitte ces cartons, lâche ce trottoir.
Au bout du chemin, il y a l’espoir !
Plutôt que de mourir dans le noir,
Redresses-toi ! Suis là et qui c’est !
Espoir !
Gérard Brazon
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