Voici, la Paracha de cette semaine:
VAYELEKH
Depuis quelques jours nous sommes pris dans une frénésie due aux jours exceptionnels qui ont commencé avec la nouvelle année. Moché quitte ce monde et ses fonctions. Il rend visite à chaque hébreu pour lui apporter ses dernières recommandations. Les temps futurs seront difficiles pour le nouveau dirigeant parce que le remplacement d’un homme comme Moché n’est pas chose aisée. Josué aura cette tâche redoutée et redoutable. Les premiers mots de Moché à l’adresse de son fidèle serviteur sont : « Hazak véémats » : sois fort et courageux. Curieusement, quelques versets après on retrouve la même formule adressée cette fois à l’ensemble du peuple d’Israël. (Ch. 31 v.6). Dans les maximes populaires, « Hazak véémats » ou « Hazak » annoncent une sorte d’approbation à la fin d’une bonne parole prononcée par les maîtres ou à la suite d’un bon discours.
En réalité, un dirigeant se reconnaît grâce à la durée dans son mandat. La réussite d’un programme ou des innovations n’est pas apparente à prime abord. C’est un pari dans le futur. Parfois le scepticisme peut gagner soit les initiateurs, soit les utilisateurs et même les deux. Moché s’adresse à son remplaçant. Il le met en garde fermement. Lorsque les décisions sont prises parce qu’elles abordent l’avenir du peuple d’Israël, il faut être ferme et patient. Les résultats se dessinent lentement. La moindre hésitation peut être fatale. Souvent le dirigeant ne peut compter que sur ses motivations et sur sa détermination à appliquer des lois impopulaires et dérangeantes. Moché a eu l’expérience amère devant tout un peuple de s’opposer à Korah. Il avait uniquement ses convictions et l’appui divin. Le temps lui a donné raison mais il fallait d’abord rester ferme et ne pas être tenté de régler les problèmes par des compromissions ou des partages qui aboutissent à affaiblir l’autorité.
Le deuxième volet concerne le peuple lui-même. Il a besoin de raffermir le plan d’action proposé, et…, sa place. S’il donne sa confiance à celui que le dirige, il a aussi besoin de faire des efforts pour supporter les lois dictées, souvent incomprises ou seulement nouvelles. Le peuple hébreu a eu un comportement étrange, le temps où Moché est allé chercher la Thora. Il a fabriqué le veau d’or pensant que son dirigeant n’était plus. Il désigna ce veau comme son dieu qui lui a prodigué les miracles de la sortie d’Egypte. Ce peuple restera après cet épisode le même peuple qui pleurera Moché le jour de sa mort, et qui regrettera à ce jour, sa disparition. Il regrettera aussi tous les hommes et toutes femmes qui durant leur existence terrestre l’ont fermement dirigé d’une poigne de fer, par souci d’amour et d’espérance.
Tikatévou léhaim tovim
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