Domenech: "Ça fait mal !"
Battu pour la première fois de la sorte avec les Bleus, Raymond Domenech n'a pas caché sa grande déception et sa frustration après le lourd revers concédé vendredi soir contre les Pays-Bas (1-4). S'il semblait ne plus trop y croire, le sélectionneur tricolore insiste sur le fait que les chances d'accéder en quart de finale de l'Euro, existent bien.Quel est votre sentiment après cette défaite ?
Forcément pas très heureux Ça fait mal, c'est très difficile mais c'est la loi du sport. Quand on a eu un manque d'efficacité comme ce soir (vendredi) et qui s'ajoutent un petit coup de pouce de l'arbitre et la grande qualité du gardien en face, c'est vrai que ça fait mal.
Plus qu'un seul but marqué, ce sont les quatre encaissés qui marquent les esprits...
C'est la première fois que ça nous arrive. Notre point fort était la solidité défensive, et à force de le dire et de le répéter, on a craqué dans un secteur où l'on était solide. Je n'oublie pas le facteur réussite très important de l'adversaire, c'est ce qui s'était passé contre l'Italie. Ça doit aussi vouloir dire qu'ils ont de la qualité.
Avez-vous des regrets sur la composition du départ ou sur la manière dont votre équipe a joué ?
Je n'ai jamais de regrets. Personne ne pourra me dire qu'avec une équipe différente, on aurait fait mieux. On peut toujours le dire, c'est facile, mais au final ça ne change pas grand-chose.
Pourquoi avez-vous fait entrer Gomis plutôt que Benzema ? Ce dernier était-il blessé ?
Non, je voulais quelqu'un en pointe, présent dans le jeu aérien, un pivot avec des joueurs qui venaient lancés. C'était une option en fonction de l'adversaire à ce moment du match.
"Cette équipe existe encore"
Qu'est-ce qui a manqué aux Bleus pour ne pas sombrer ?
Beaucoup de choses comme ne pas prendre un but d'entrée. Quand vous vous retrouvez mené après 10 minutes, contre une équipe comme ça, c'est plus compliqué, ils ont de l'espace, ils ressortent vite et bien. C'est frustrant en plus de prendre ce premier but sur coup de pied arrêté, la match bascule sur ça. Après, on a été obligé de jouer autrement.
Paradoxalement, vous avez mieux joué que contre la Roumanie, vous avez eu plus d'occasions...
Non, on n'a pas mieux joué sinon on aurait gagné. C'est vrai qu'on a eu plus d'occasions, on a plus ouvert mais on a tellement bien ouvert qu'on s'en n'est pas remis.
Que vous inspire le dernier match contre l'Italie ?
Nous y voilà. Il n'est pas décisif car cela dépendra de l'autre match. Vu les circonstances (Les Pays-Bas sont assurés de terminer premiers du groupe, ndlr), il faut être très optimiste de penser que les Pays-Bas gagneront le dernier match.
Pourquoi certains cadres n'ont pas été à la hauteur ?
Je ne vais pas dans ce sens. C'est une équipe qui n'a pas fait ce qu'il fallait et pas un ou plusieurs joueurs en particulier. J'englobe tout le monde et les 40 personnes qui encadrent le groupe.
Qu'avez-vous dit aux joueurs dans les vestiaires ?
Ce que je vous ai dit tout à l'heure. Quand la vie est belle, tout le monde est content et quand on perd, la vie est moins belle mais le sportif de haut niveau, on le reconnaît dans ces moments. Celui qui sait relever la tête, se dire qu'il reste encore une chance. Et c'est le cas, on doit exister. Cette équipe existe encore, il reste un match et on doit se montrer digne du maillot de l'équipe de France.
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