Hold-up à la lyonnaise!
Je l'avais dit avant le match, je pensais le PSG capable de faire un truc dans cette 90e finale de Coupe de France. Avec l'esprit libéré et son équipe-type, deux conditions qu'il n'a jamais pu réunir cette saison, le club de la capitale avait des arguments à faire valoir. Mais je ne pensais pas les hommes de Paul Le Guen capables de dominer à ce point le septuple champion de France.
En première mi-temps, il n'y avait même qu'une équipe sur le terrain. Lignes rapprochées, jeu dans les intervalles, utilisation idéale de la vitesse de Diané... Les Parisiens n'ont pas tardé à se créer des occasions et sans un Coupet des grands soirs pour ses adieux et une transversale opportune sur la tête de Camara (énorme ce soir), Paris aurait pu revenir aux vestiaires avec un avantage mérité au score.
D'autant que le but refusé à Sylvain Armand peut porter à polémique. Perso, je l'aurais pas accordé car je considère que Yepes fait action de jeu, mais cela rouvre le débat de cette règle débile du hors-jeu passif. A la base, c'est fait pour qu'il y ait plus de buts, non ? Dans ce cas, on accorde tous les buts et pis c'est tout. J'déconne, mais c'est vrai que cette règle est quand même particulièrement inique.
Enfin, c'est un autre débat. Autre moment chaud pour monsieur Kalt, la main de Boumsong en deuxième mi-temps. Alors là, c'est quand même une belle mimine de chez mimine, ce qui va fermer une fois pour toutes le bec de ceux qui pensent encore que le PSG est avantagé par l'arbitrage. De toute façon le Kalt, on le connaît : c'est l'un des plus mauvais et il a eu beau distribuer les cartons, on voyait bien qu'il ne tenait pas les joueurs, à l'image de Keita qui aurait dû voir la fin du match dans les vestiaires.
En revanche, l'Olympique Lyonnais a été très en-dessous de son vrai niveau, et a été incapable de se créer des occasions. Il n'y a guère que Benzema qui a tenté de mettre un peu le feu, parce que Fred a été transparent et on sentait bien que Juninho et Källström n'avaient pas le gaz nécessaire pour apporter de l'impact, à l'image d'une bonne partie de l'équipe.
D'ailleurs, nos internationaux lyonnais n'ont pas été franchement rassurants sur ce match, exceptés Benzema qui a beaucoup tenté mais à qui on peut reprocher d'avoir trop décroché et de s'être retrouvé trop bas pour être dangereux, et surtout Toulalan, encore une fois au four et au moulin et qui, lui, semble péter le feu.
Dans son déroulement, cette finale rappelle un peu celle de mercredi dernier entre Chelsea et Manchester, avec les deux barres et l'équipe dominante qui perd à la fin. A la différence près que la tristesse des Parisiens à l'issue de ce dénouement injuste (joli but de Govou quand même) semblait nettement moindre que celles des Blues mercredi soir. Oh, pas que les joueurs du PSG se foutaient de la Coupe, bien au contraire. Mais on sentait chez eux plus de bonheur et de fierté que de déception après cette finale.
Et c'est assez compréhensible dans la mesure où Paris a joué sa vraie finale la semaine passée à Sochaux et surtout parce que, pour la première fois de la saison, Paris a ressemblé à une vraie équipe de foot ce soir. Après avoir vécu dans l'angoisse et s'être fait tailler pendant dix mois, ce match perdu mais réussi semblait suffire à leur bonheur.
Quant à l'OL, il termine sa saison sur un paradoxe : un doublé historique pour le club et un bilan final ultra-positif, mais une fin de saison poussive et un entraîneur décrié malgré le gain des deux trophées les plus prestigieux du foot français. Décidément, Lyon ne fait jamais rien comme tout le monde...
Pierrot
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