J’adresse ce nouveau message à Manuel Marulanda et aux commandants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie.
Les dernières informations qui nous parviennent au sujet d’Ingrid Betancourt et les témoignages d’anciens otages sont profondément alarmants. Ils confirment que l’état de santé d’Ingrid s’est détérioré si gravement que sa vie est désormais menacée. Ingrid est en danger de mort imminente. Elle n’a plus la force de résister à une captivité interminable qui s’enfonce dans la tragédie.
Devant cette situation, Monsieur Marulanda, vous devez comprendre l’attente de la France et de la communauté internationale.
Nous constatons que les libérations intervenues depuis le début de l’année ont fait renaître un espoir. Elles ont démontré qu’il était possible de débloquer la situation. Il faut maintenant tirer parti de cette dynamique.
J'attends donc de vous la marque d’humanité sans laquelle tout s’enlisera de nouveau. Puisqu’il suffit désormais d’une décision de votre part pour sauver une femme de la mort et faire vivre l’espoir pour tous ceux qui restent détenus : prenez cette décision, relâchez Ingrid Betancourt !
Par cet acte déclencheur, vous répondrez à l’insupportable attente des familles et à la clameur de la communauté internationale unanime. Vous rendrez compréhensible votre discours. Vous dessinerez enfin des voies d’avenir. Vous ouvrirez des perspectives pour la paix.
Alors, vous qui dirigez les FARC, vous avez, maintenant, un rendez-vous avec l’Histoire : ne le manquez pas ! Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont les plus affaiblis ! La France est, et restera, mobilisée pour un accord humanitaire. Ne laissez pas perdre l’occasion qui se présente. Ce serait une faute politique grave en plus d’une tragédie humanitaire. Ce serait un crime, vous seriez responsable de la mort d'une femme. [...] |
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