Ces premières condamnations pour les émeutes au Tibet en mars dernier vont de trois ans à la perpétuité.
Un peu plus d'un mois après les émeutes de Lhassa, la rapide justice chinoise a rendu ses premiers verdicts. La cour intermédiaire de Lhassa, capitale du Tibet, a prononcé 17 condamnations allant de 3 ans de prison à la prison à vie. Le détail des peines individuelles n'a pas été rendu public.
Ces dix-sept personnes sont les premières à être jugées, alors que la police chinoise avait annoncé l'arrestation de 400 personnes pour leur participation aux émeutes de Lhassa.
Officiellement, la Chine a accusé les émeutiers tibétains d'avoir tué 18 civils et un policier et blessé 382 civils et 241 policiers lors des émeutes de Lhassa. Il leur est également reproché d'avoir incendié sept écoles, cinq hôpitaux et 120 habitations et pillé 908 magasins, pour des dégâts totaux évalués à plus de 244 millions de yuans (plus de 22 millions d'euros).
Les dirigeants tibétains en exil affirment quant à eux que la répression chinoise a fait plus de 150 morts et que plus de 2.000 personnes ont été arrêtées. Pékin a directement imputé la responsabilité de ces émeutes au dalaï lama, qui les aurait fomenté dans le but de saboter les jeux Olympiques, ce que nie le leader spirituel des Tibétains, qui vit en exil en Inde.
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