Nos tribulations en campagnes électorales, tant à la municipale d’Evry que pour la cantonale d’Evry Nord – Courcouronnes, ont nécessité quelques jours de relaxation et de reprise du travail à mon mandat national du CNI ! Dans quelques jours je reviendrai plus longuement, tant sur le plan des résultats que sur le travail à faire pour dès les prochaines cantonales, en 2011 sur le canton Evry-sud -Bondoufle et bien sur l’échéance municipale de 2014. Il faut savoir tirer les leçons d’un échec, en analyser les raisons quelles soient conjoncturelles, sociales ou personnelles. Je tâcherai de ne rien oublier et d’être le plus complet et honnête possible. Mais cela demande un peu de recul, il faut que la pression et la passion retombent un peu.
En attendant, je vais reprendre mes réflexions sur les évènements qui marquent la vie politique de notre ville, de notre département et de notre pays. Je commencerai aujourd’hui en vous parlant du mini-remaniement ministériel de cette semaine post - électorale et en particulier de la nomination d’une secrétaire d’Etat à la famille !
Avant cela je fais un petit retour en arrière d’une quinzaine de jours. Le 4 mars la présidente du CNI consciente comme tous les français qu’un remaniement ministériel allait suivre le deuxième tour des élections locales des 9 et 16 mars, adressait une lettre ouverte au président de la république au sujet de la famille, se permettant de lui rappeler les engagements qu’il avait pris le 31 mars dernier, sur ce sujet, devant les responsables nationaux du CNI avant les présidentielles.
Lettre que je vous livre :
www.cni.asso.fr Paris, le 4 mars 2008
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, Président de la République
Monsieur le Président,
Il y a neuf mois, une gestation, nous vous avions demandé la création d'un
Ministère de la Famille. Les propos que vous aviez tenus lors de votre rencontre du 31mars 2007 devant les responsables du CNI, nous avaient convaincu de vous soutenir. C'est ce que nous avons fait avec enthousiasme. Hélas, notre souhait n'a pas été entendu.
Nous vous réaffirmons solennellement cette demande. La famille est un des piliers essentiels de notre société. L'attention que vous lui porterez ainsi officiellement sera, pour nous et l'électorat qui vous a fait confiance, un signe déterminant. Nous savons combien vous devez affronter de multiples difficultés, cependant l'avenir passe obligatoirement par la famille, garante de la démographie et du devenir de notre pays.
Nous avons été choqués par l'idée même que les allocations familiales puissent être octroyées sous conditions de ressource. Attendre un enfant est une joie et non une maladie et il ne faut pas confondre « social » et « famille ».
Certes, il faut tout faire pour garantir le financement de notre protection sociale mais les propositions faites notamment par le CES, dont je suis membre, et auxquelles j'ai contribué, ne se confondent pas avec l'aide légitime à apporter aux familles qui font l'effort d'assurer la pérennité de notre société.
La solution aux problèmes que vous rencontrez, notamment au niveau de l'économie, passe par la famille. Les effets d’une politique démographique totalement défaillante se font sentir pendant des dizaines d’années et engendrent des dépenses sociales infiniment plus importantes que le coût d’une politique familiale bien comprise et régulièrement menée.
La promotion de la famille n'est pas une notion « ringarde » ; elle est le gage d'un renouvellement harmonieux des générations, d'une économie en expansion, d'une société qui aura les moyens de faire face aux coûts engendrés par l'allongement de la vie, dans le respect dû aux anciens.
Seul un Ministère de la Famille, clairement identifié, avec une action transversale, donnera la lisibilité qu'il convient à votre politique familiale.
Monsieur le Président, ne nous décevez pas ! Votre électorat naturel vous sera d'autant plus fidèle qu'il se sentira écouté. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'assurance de ma haute considération.
Monsieur Nicolas Sarkozy
Président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg Saint Honoré
75 008 PARIS
La Présidente
Annick du Roscoät
Le remaniement envisagé, prévu, avait donc lieu ce mardi 18 mars, et surprise agréable, la demande du CNI paraissait au premier abord à demi acceptée avec la création d’un secrétariat d’Etat, et nom d’un ministère plein, en charge de la famille. Mais la satisfaction fut de courte durée, le temps d’annoncer la Promue, Nadine Moreno, à ce poste tant espéré ! Ce n’est pas la personne qui est visée, mais les idées qu’elle défend depuis des années à l’encontre d’une véritable politique de la Famille française. Notre présidente se devait de publier au nom du CNI le communiqué suivant.
www.cni.asso.fr Communiqué de Presse
La Faute du Président,
« Enfin la famille est prise en considération, pourrait-on croire. Mais, décidément, Nicolas Sarkozy n’a pas la main heureuse. J’avais, avec la création d’un secrétariat d’Etat à la famille, une réponse positive à ma demande formulée dans ma lettre ouverte au Président de la République du 4 mars, mais nommer à ce poste celle qui incarne sa destruction est stupéfiant », déclare Annick du Roscoät, Présidente du CNI.
« Nadine Moreno, en critiquant les conclusions de la mission parlementaire sur la famille rapportées par Pecresse n’avait-elle pas pris position en faveur des familles homoparentales.
Cette prise de position aurait du interdire un tel recrutement. La famille française c’est la construction d’une femme et d’un homme libres de concevoir ou d’adopter et d’élever des enfants. Confier la politique familiale de la France à celle qui prône le couple homosexuel me navre. Ce choix est une faute », conclut-elle.
Paris le 19 mars 2008
Effectivement nous sommes en droit de nous poser des questions sur le choix du président et les capacités de la secrétaire d’Etat à mettre en application les promesses du candidat Sarkozy connaissant ses prises de position, pas nouvelles, sur ce sujet.
Un communiqué publié par l’agence Reuter me laisse perplexe :
PARIS (Reuters)
La nouvelle secrétaire d'Etat a été interrogée sur l'adoption par les couples homosexuels à laquelle elle est favorable alors que le président Nicolas Sarkozy y est opposé.
"C'est ma position, clairement prise quand j'étais membre de la commission sur la famille et les droits de l'enfant, mais en tant que ministre de la Nation j'ai à appliquer un projet présidentiel d'abord et je m'y tiendrai", a-t-elle expliqué.
Une prise de position inquiétante et révélatrice à la fois pour nous CNI et ce à deux titres, comment peut on concevoir qu’un ministre puisse appliquer une politique contraire à ses idées, aux valeurs qu’il a défendues officiellement et publiquement et enfin nous sommes en droit de nous poser des questions sur les réelles motivations d’un ministre appelé à agir sous l’autorité d’un chef de l’état au seul service de la nation ?
J’ai bien peur que nous ayons à revenir sur ce sujet qui tient à cœur non seulement les membres du CNI, mais aussi une très large majorité de françaises et de français. Pour eux comme pour nous au CNI la famille demeure le cercle essentiel de solidarité sur laquelle repose toute l’organisation sociale de notre pays. Si l’état reste le garant du contenant de la conscience nationale, la famille assure la pérennité du contenu, de cette volonté historique de vivre et de prospérer ensemble.
Bernard Beaudet (Secrétaire Général du CNI)
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