La période électorale est toujours une rude épreuve pour une tête de liste. Nantes n'échappe pas à la règle. Trois listes principales sont en course : celle du maire PS sortant, celle du Modem et celle de l'UMP.
Une erreur stratégique majeure a été commise par la tête de liste UMP, qui a préféré se couper de tout appui de la droite traditionnelle au profit d'inconnus sans doute estimables mais inclassables. Ajouter la présence de deux socialistes (dont l'un en position éligible) et il est facile de comprendre le désintéressement de notre électorat qui ne peut pas s'identifier sur cette liste dite de droite.
J'ai annoncé que nous, CNI, ne participerions pas et ne soutiendrions pas la liste de Madame Jozan dès lors que les valeurs de droite n'y étaient pas représentées (pas de CNI, pas de FRS, pas de MPF en position éligible...)
A la lecture d'Ouest-France de ce jour nous avons enfin la vérité sortant de la bouche même de Madame Jozan, qui assume ses choix : "Je prends le risque. Trop à droite, c'est couper court à toute possibilité d'alliance avec le Modem au second tour".
Elle vient du centriste, c'est son droit le plus stricte, mais cela explique certainement que l'on se trouve rapidement à sa droite. Les anciens du RPR apprécieront sans doute ! mis à part Céline Barré pas un seul représentant. Benoit Blineau, tête de liste du Modem, n'a peut être pas tout à fait tord de dire "Jozan-Ayrault, c'est copié-collé". Je n'irai pas tout à fait jusqu'à cette constatation cependant nous avons un socialiste en position éligible chez Jozan et un homme de droite chez Ayrault.
Il est très facile de nous traiter de diviseurs, dès lors que nous ne fermons pas servilement les yeux. Mais cocu et content, il n'en est plus question. Je ne voterai jamais socialiste quel que soit la liste sur laquelle il se trouve. Nos valeurs méritent mieux que cela, elles ne peuvent être bradées. Au CNI nous ne sommes ni Soumis, ni Compromis.
Annick du Roscoät (Présidente du CNI)
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